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Avec quatre années de retard sur la capsule Crew Dragon de Space X, il est enfin prêt ! Commandé par la Nasa il y a dix ans, le vaisseau Crew Space Transportation 100 (CST-100) Starliner de Boeing devrait finalement décoller pour la première fois avec des astronautes de la Nasa à son bord, dans la nuit de lundi à mardi. Un ultime vol de test en direction de la Station spatiale internationale (ISS) qui s'avère absolument crucial pour le géant américain de l'industrie aéronautique et aérospatiale.
Car, non seulement Boeing a accumulé les déconvenues sur ce projet confié par l'agence spatiale américaine – erreur de trajectoire en 2019, problème de valves en 2021, difficulté concernant le parachute permettant le retour sur Terre en 2022-2023 – mais il fait également face à d'inquiétants incidents en série sur ses avions de ligne depuis plusieurs mois. Un échec serait donc pour lui une véritable catastrophe. Pour la Nasa, l'enjeu est également très important : dans le contexte géopolitique actuel, disposer d'un deuxième véhicule opérationnel pour transporter ses astronautes et ceux de ses alliés jusqu'à l'ISS serait loin d'être du luxe.
Deux astronautes chevronnés
Bien que les équipes qui gagnent la station en orbite à une altitude moyenne de 400 kilomètres au-dessus de la Terre comptent jusqu'ici quatre membres au maximum, l'engin de 4,6 m de diamètre, pour un volume pressurisé de 12 mètres cubes, peut embarquer jusqu'à sept personnes. Pour ce vol inaugural, prendront place seulement deux passagers : deux astronautes américains chevronnés, un homme Barry Wilmore et une femme Sunita Williams, anciens de l'US Navy affichant déjà deux séjours chacun dans l'ISS.Leur décollage est prévu lundi à 22 h 34 de Cap Canaveral en Floride (4 h 34 à Paris) grâce à une fusée Atlas V de United Launch Alliance (ULA), la météo s'annonce clémente. Un événement qui sera commenté et diffusé en direct par la Nasa (et visible ci-dessus) à partir de 0 h 30, mardi (heure de Paris). Après quoi, Starliner devrait ensuite s'amarrer à l'ISS mercredi un peu avant 7 heures du matin (heure de Paris). Il y restera alors pendant un peu plus d'une semaine. Le temps d'effectuer de nouveaux tests avant que les deux astronautes ne reprennent, avec lui, la direction de la Terre.
Si tout s'est bien passé, l'exploitation officielle de l'appareil pourra alors commencer sachant que chacune de ses répliques est conçue pour être réutilisable jusqu'à dix fois. Toutefois, si la station spatiale internationale venait à être abandonnée en 2030, la carrière du Starliner pourrait être de courte durée. Pour la prolonger, il faudra alors que Boeing parvienne à convaincre les nouveaux acteurs privés qui projettent d'exploiter leur propre station en orbite terrestre dans les années qui viennent.
Pourvu que le toboggan ne se décroche pas en vol...
Les astronautes avec toutes ces portes qui s’envolent……...
Pourvu que la trappe d'embarquement des Astronautes ne se détache pas, car avec Boeing actuellement, rien d'impossible, même les lanceurs d'alerte meurent...