Un premier vol spatial habité crucial pour le CST-100 Starliner de Boeing

Pour la première fois, avec des années de retard, deux astronautes de la Nasa doivent gagner la Station spatiale internationale à bord de la capsule du géant aéronautique américain.

Par

Le vaisseau spatial Starliner de Boeing s'approche de la Station spatiale internationale lors d'un précédent test, effectué sans passager.
 
Le vaisseau spatial Starliner de Boeing s'approche de la Station spatiale internationale lors d'un précédent test, effectué sans passager.
  © NASA

Temps de lecture : 2 min

Avec quatre années de retard sur la capsule Crew Dragon de Space X, il est enfin prêt ! Commandé par la Nasa il y a dix ans, le vaisseau Crew Space Transportation 100 (CST-100) Starliner de Boeing devrait finalement décoller pour la première fois avec des astronautes de la Nasa à son bord, dans la nuit de lundi à mardi. Un ultime vol de test en direction de la Station spatiale internationale (ISS) qui s'avère absolument crucial pour le géant américain de l'industrie aéronautique et aérospatiale.

La newsletter sciences et tech

Tous les samedis à 16h

Recevez toute l’actualité de la sciences et des techs et plongez dans les Grands entretiens, découvertes majeures, innovations et coulisses...

Votre adresse email n'est pas valide

Veuillez renseigner votre adresse email

Merci !
Votre inscription a bien été prise en compte avec l'adresse email :

Pour découvrir toutes nos autres newsletters, rendez-vous ici : MonCompte

En vous inscrivant, vous acceptez les conditions générales d’utilisations et notre politique de confidentialité.

Car, non seulement Boeing a accumulé les déconvenues sur ce projet confié par l'agence spatiale américaine – erreur de trajectoire en 2019, problème de valves en 2021, difficulté concernant le parachute permettant le retour sur Terre en 2022-2023 – mais il fait également face à d'inquiétants incidents en série sur ses avions de ligne depuis plusieurs mois. Un échec serait donc pour lui une véritable catastrophe. Pour la Nasa, l'enjeu est également très important : dans le contexte géopolitique actuel, disposer d'un deuxième véhicule opérationnel pour transporter ses astronautes et ceux de ses alliés jusqu'à l'ISS serait loin d'être du luxe.

À LIRE AUSSI Les défis du prochain patron de Boeing

Deux astronautes chevronnés

Les astronautes de la NASA Barry Wilmore et Sunita Williams posent pour une photo avant leur départ pour l'ISS à bord du vaisseau spatial Starliner de Boeing.
©   NASA/Joel Kowsky
Les astronautes de la NASA Barry Wilmore et Sunita Williams posent pour une photo avant leur départ pour l'ISS à bord du vaisseau spatial Starliner de Boeing. © NASA/Joel Kowsky
Bien que les équipes qui gagnent la station en orbite à une altitude moyenne de 400 kilomètres au-dessus de la Terre comptent jusqu'ici quatre membres au maximum, l'engin de 4,6 m de diamètre, pour un volume pressurisé de 12 mètres cubes, peut embarquer jusqu'à sept personnes. Pour ce vol inaugural, prendront place seulement deux passagers : deux astronautes américains chevronnés, un homme Barry Wilmore et une femme Sunita Williams, anciens de l'US Navy affichant déjà deux séjours chacun dans l'ISS.

Leur décollage est prévu lundi à 22 h 34 de Cap Canaveral en Floride (4 h 34 à Paris) grâce à une fusée Atlas V de United Launch Alliance (ULA), la météo s'annonce clémente. Un événement qui sera commenté et diffusé en direct par la Nasa (et visible ci-dessus) à partir de 0 h 30, mardi (heure de Paris). Après quoi, Starliner devrait ensuite s'amarrer à l'ISS mercredi un peu avant 7 heures du matin (heure de Paris). Il y restera alors pendant un peu plus d'une semaine. Le temps d'effectuer de nouveaux tests avant que les deux astronautes ne reprennent, avec lui, la direction de la Terre.

À LIRE AUSSI Pourquoi il ne faut pas enterrer trop vite l'ISS…

Si tout s'est bien passé, l'exploitation officielle de l'appareil pourra alors commencer sachant que chacune de ses répliques est conçue pour être réutilisable jusqu'à dix fois. Toutefois, si la station spatiale internationale venait à être abandonnée en 2030, la carrière du Starliner pourrait être de courte durée. Pour la prolonger, il faudra alors que Boeing parvienne à convaincre les nouveaux acteurs privés qui projettent d'exploiter leur propre station en orbite terrestre dans les années qui viennent.

À ne pas manquer

Ce service est réservé aux abonnés. S’identifier
Vous ne pouvez plus réagir aux articles suite à la soumission de contributions ne répondant pas à la charte de modération du Point.

0 / 2000

Voir les conditions d'utilisation
Lire la charte de modération

Commentaires (3)

  • P'tit-Loup

    Pourvu que le toboggan ne se décroche pas en vol...

  • le Teckel a poils durs

    Les astronautes avec toutes ces portes qui s’envolent……...

  • puzzle

    Pourvu que la trappe d'embarquement des Astronautes ne se détache pas, car avec Boeing actuellement, rien d'impossible, même les lanceurs d'alerte meurent...