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Il y aurait donc une vie, et même des clients, en dehors de l'Europe ! Renault semble le redécouvrir et prononce un vœu, celui de devenir « plus rentable » hors du Vieux Continent. Dans ce dessein, et ne pouvant pas s'appuyer sur ses seules gammes électriques qui vont dominer l'offre européenne, il va lancer huit nouveaux véhicules d'ici à 2027 en investissant 3 milliards d'euros.
« Alors que notre renouvellement produits porte ses fruits en Europe, nous allons maintenant rendre la marque plus globale et plus rentable » via une véritable « offensive à l'international », a indiqué à Rio de Janeiro Fabrice Cambolive, directeur général de la marque Renault. Concrètement, la marque au losange « visera un chiffre d'affaires unitaire par véhicule vendu en dehors de l'Europe multiplié par deux par rapport à 2019 », précise-t-elle dans un communiqué.
Pour atteindre cet objectif, qui s'inscrit dans le cadre de la stratégie « Renaulution » de montée en gamme, la marque parie sur les véhicules des segments C et D, des véhicules compacts et familiaux, « segments les plus créateurs de valeur ». Ce sont aussi ceux qui font la réputation de la marque, laquelle fabriquera localement afin de se mettre à l'abri des taux de change.
Renault prévoit ainsi d'investir 3 milliards d'euros pour lancer d'ici à 2027 huit nouveaux véhicules à l'international (hors Europe), dont cinq appartiendront à ces segments plus haut de gamme. Il s'agit aussi de répliquer les recettes en vigueur en Europe avec une montée en prestations qui dégage de meilleures marges.
Plateformes modulables
Pour accroître encore plus la rentabilité, ces nouveaux véhicules seront « basés sur un nombre réduit de plateformes, partagées entre différentes régions, renforçant ainsi nos synergies », a ajouté M. Cambolive. Pour illustrer le propos, Renault a amené un concept-car destiné d'abord au Brésil. Baptisé Niagara, ce 4x4 hybride de 4,90 m de long fera des envieux de ce côté de l'Atlantique.
Au total, deux nouvelles plateformes seront lancées. La première, « à l'architecture ajustable et flexible » afin de pouvoir l'adapter à tout un « spectre de véhicules », sera disponible en Amérique latine, en Turquie, au Maroc et en Inde. Comprenez par là que toute une panoplie de moteurs classiques, attendus là où il n'y a pas de prise, sera au programme.
De quoi réinvestir des marchés significatifs mais frugaux alors que Renault est absent des places fortes que sont les États-Unis et la Chine, des zones d'ombre persistantes mais des marchés très difficiles à conquérir. Renault avait plutôt parié sur la Russie et Lada, dont la production de 500 000 voitures s'est écroulée avec le conflit avec l'Ukraine, provoquant la retraite de Russie pour le français.
Marché peau de chagrin
Cet événement explique l'effondrement des ventes hors d'Europe, représentant, en 2022, 730 000 unités seulement sur 2 millions de voitures vendues. L'année précédente, Renault en avait assemblé 2,7 millions, dont 1,27 million hors d'Europe. Il y avait donc urgence à réagir.
La seconde plateforme, la CMA, issue du partenariat signé en 2022 avec le groupe chinois Geely, sera destinée aux véhicules « haut de gamme » des segments D et E, conçus et fabriqués en Corée du Sud. « Le premier véhicule Renault Korea Motors développé sur cette plateforme sera présenté à la fin du 1er semestre 2024 », selon le communiqué.
La marque au losange a profité de cette annonce stratégique pour dévoiler le premier de ces huit nouveaux modèles commercialisés. C'est un SUV compact du segment B qui rhabille une plateforme de Dacia Sandero sans rien inventer vraiment. Nommé Kardian, il sera commercialisé dès 2024 en Amérique latine et au Maroc, où Renault possède des usines.
Il en a aussi là où il situe ses dix plus gros marchés, notamment le Brésil, l'Inde, la Corée du Sud, la Colombie et la Turquie. Il affirme réaliser 43 % de ses ventes hors d'Europe. Il faut croiser les doigts pour que la Turquie demeure dans une zone de stabilité géostratégique car, si elle assemble sur le site de Bursa 390 000 Clio, elle fabrique aussi 920 000 moteurs thermiques par an, indispensables à la grande exportation.
Abusif33 26-10-2023 • 11h43
Revenir à la LADA ?...
C'est la solution choisie par Renault et d'autres constructeurs européens.
A vouloir imposer les véhicules électriques sous la pression des écolos, l'Europe et la France ouvrent les portes à l'industrie chinoise et se mettent en péril.
Renault a compris qu'il est vital de survivre et déplace la production ailleurs.
Le réchauffement climatique est mondial et l'Europe n'y échappera pas en restant isolée avec ses interdits.
Sur le marché national, les Chinois et autres coréens ont d'hors et déjà gagné la partie des véhicules électriques.
l'europe est le fossoyeur de l'industrie automobile européen.
mon prochain véhicule pour effectuer de grandes distances en france et a l'étranger, sera un diesel, basta.
jamais une électrique.