Edito

Vladimir Poutine a brisé le tabou chimique

L’ÉDITO DE LUC DE BAROCHEZ. L’armée russe, en dépit des accords internationaux, emploie des armes toxiques sur le front ukrainien.

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Un char russe dans les rues de Donetsk (Donbass), le 6 avril 2024.
Un char russe dans les rues de Donetsk (Donbass), le 6 avril 2024. © Alexander Ermochenko / REUTERS

Temps de lecture : 3 min

Pour la première fois depuis plus d'un siècle, l'arme chimique vient d'être utilisée sur un champ de bataille en Europe, par l'armée russe, sur le front du Donbass. Les Ukrainiens le dénoncent depuis des mois, mais les États-Unis viennent de le confirmer. Dans un communiqué publié le 1er mai, Washington reconnaît l'usage de la chloropicrine, une substance hautement toxique qui fut employée pendant la Première Guerre mondiale par les troupes allemandes.

La Convention sur les armes chimiques, signée à Paris en 1993, interdit aux États de s'en servir et leur enjoint de détruire tous leurs stocks. La Russie a signé et ratifié ce texte majeur, le premier à prohiber au niveau mondial toute une catégorie d'armes non conventionnelles. Mais Vladimir Poutine se soucie comme d'une guigne des traité...

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Commentaires (38)

  • FLYTOXX

    La majorité des pays européens a choisi de déléguer aux USA leur défense à travers l’OTAN.
    Une situation confortable et très économique qui permettait d’avoir une garantie en béton armée pour un coût modique.
    La France a fait le choix, tout en rejoignant l’OTAN que le Général avait quittée, de conserver des forces armées autonome et indépendantes.
    La guerre en Ukraine a cruellement fait ressortir les faiblesses de cette stratégie.
    Les Américains craignent qu’une défaite de Moscou provoque un éclatement de la fédération de Russie et la dispersion de ses 6 000 têtes nucléaires.
    Washington ne souhaite pas la défaite de l’Ukraine mais préfère distiller son aide pour user l’armée de Poutine et épuiser l’économie Russe sans risquer la vie d’un seul boy.
    Plus grave encore, si Trump gagnait les prochaines élections, la protection US pourrait être remise en question.
    Dans ces conditions, il est illusoire d’attendre une réaction musclée de Biden à la suite de l’utilisation d’armes chimiques par les Russes.
    Et l’Europe, faiblement armée, n’a guère plus de recours que ceux déjà utilisés.
    Donc, en dehors des habituelles protestations, il ne faut pas s’attendre à des miracles.
    Une solution pourrait consister à procurer discrètement aux Ukrainiens des armes chimiques. Mais ce serait à la fois se renier et mettre le doigt dans un engrenage dangereux.

  • Timéo Danaos

    La Russie a signé et ratifié ce texte  !
    Et cela n’étonne pourtant personne qu'elle le viole  ; c’est une vielle tradition chez les moujiks  : on signe tout et l’on viole tout  ; Talleyrand aurait sûrement approuvé.

    «Un signature c’est une tache d’encre au bas d’une feuille. » ***La Russie a signé et ratifié ce texte  ! Elle a ratifiée, elle n’a rien promis, foi de moujik  !
    Talleyrand aurait sûrement approuvé : «Un signature c’est une tache d’encre au bas d’une feuille» ; de même qu'un serment était, pour lui, un mouvement du bras droit.

    Et l'Europe ne sait encore pas que faire ; elle se contente de regarder passer les chars russes : quel spectacle !
    Poutine est si peu au fait des traités, qu’il s’autorise a employer les gaz contre ces populations dont la soumission lui échappe encore ; cet individu est un démon  ; y a-t-il bcp de Russes pour approuver les initiatives criminelles de leur président  ?
    Holà  ! Le brebis pacifistes de la gauche : vous signez à tous ces crimes  ?
    Et la droite de Le Pen qu’est-ce que ça vous fait  ?

  • grandgousier

    Ou sont les preuves ?

    L'arsenal d'armes chimiques prétendument détenues par le régime de Saddam Hussein fut l'argument déclencheur de l'invasion de l'Irak par les États-Unis en 2003.

    Dans un entretien en 2013, Colin Powell reconnaitra au sujet des armes de destruction massive en Irak, que « Saddam Hussein (... ) n'en possédait pas un gramme ».

    Prudence donc vis à vis de cette "information" car les USA et leurs alliés ont démontré par le passé qu'ils ne sont pas à un mensonge près, si cela sert leurs intérêts géostratégiques.