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Lutter contre le séparatisme religieux. C'est l'objectif affiché de Gérald Darmanin, qui a révélé samedi 4 mai au JDD le lancement d'une mission sur l'islamisme politique et la mouvance des Frères musulmans. Celle-ci est confiée à deux hauts fonctionnaires : François Gouyette, ancien ambassadeur, et Pascal Courtade, préfet des Yvelines, qui vont donc devoir évaluer la mouvance en France « et ses liens avec les autres branches européennes ».
Un communiqué de Beauvau, paru le lendemain, y décrit le séparatisme comme « un projet politico-religieux théorisé, caractérisé par des écarts répétés avec les principes de la République visant à construire une contre-société ». Celui-ci se « matérialise par des pratiques antirépublicaines comme la déscolarisation de jeunes mineurs ou encore le développement d'activités culturelles et sportives communautaristes ».
À LIRE AUSSI Éducation : le projet flou de Macron pour l'écoleLes Frères musulmans sont, quant à eux, accusés de tenir « un rôle majeur dans la diffusion d'un tel système de pensée ». Un rapport « dressant un état des lieux de l'influence de l'islam politique en France » sera ensuite remis à l'automne. La mission doit également analyser « les objectifs, les méthodes déployées par la mouvance des Frères musulmans dans ce contexte, et l'adaptation des moyens actuels de la politique de lutte contre le séparatisme pour y répondre ».
Karim Benzema visé à l'automne dernier
Le communiqué précise que la mission « bénéficiera de l'appui des services compétents de l'État », et associera « des experts, chercheurs et organisations qualifiées sur le sujet ». Elle doit également montrer des exemples de dérives ayant eu lieu en Europe et au Proche et Moyen-Orient.
Le 16 octobre 2023, Gérald Darmanin avait accusé le footballeur Karim Benzema de « liens notoires » avec l'organisation, sans jamais les exposer par la suite. L'ancien attaquant des Bleus, qui évolue désormais en Arabie saoudite, avait porté plainte contre le ministre de l'Intérieur pour diffamation, mais la procédure avait été classée sans suite.
L'annonce de lancement de cette mission intervient quelques semaines après le discours du Premier ministre, Gabriel Attal, sur le rétablissement de l'autorité, et l'irruption de plusieurs faits divers dans le milieu scolaire, où l'influence de la religion est questionnée.
Finalement vous avez tout dit... Donc je n'ai rien à ajouter... Oui assez de mission et des actes !
Il est surprenant qu’on ait encore besoin de monter une énième mission d’investigation sur les frères musulmans. C’est même inquiétant qu’on ne s’en préoccupe que maintenant.
Mais au-delà des commissions, ce qu’on attend désormais avant tout, ce sont des actes concrets, et à la hauteur du problème : expulsions massives des radicalisés.
Des paroles toujours des paroles mais finalement aucune action ou prise de décisions concrètes pour éliminer cette menace de radicalisme islamiste !