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La circulation à Paris est souvent la cible de critiques de la part des Franciliens. Afin de répondre à cette problématique, Anne Hidalgo a peut-être trouvé la parade : instaurer une zone à trafic limité (ZTL) dans l'hypercentre à partir de l'automne 2024, soit après la tenue des Jeux olympiques et paralympiques. La maire socialiste a annoncé cette mesure ce lundi 18 décembre, a relayé TF1 Info.
L'objectif de cette ZTL est d'autoriser uniquement les véhicules comptant marquer un arrêt. Cela bannit, de fait, la circulation de « transit », soit les véhicules qui ne font que traverser les 1er, 2e, 3e et 4e arrondissements de la capitale, tous concernés par la ZTL.
Réduire la pollution et augmenter la fréquentation commerciale
La zone à trafic limité « restera accessible au trafic de destination, c'est-à-dire pour les usagers en voiture qui s'y arrêtent : résidents, commerçants, livreurs, visiteurs… », assure la mairie dans un communiqué publié ce lundi.
Cette mise en place pourrait réduire fortement la circulation, selon les estimations. D'après la Ville, elle pourrait décroître de 30 % sur l'avenue de l'Opéra, de 15 % sur le boulevard de Sébastopol, de 11 à 17 % sur le quai Henri-IV et de 7 à 9 % sur la rue Réaumur. La mairie espère « une diminution du niveau de bruit sur certains axes routiers de Paris Centre et une amélioration de la qualité de l'air », ainsi qu'une « probable hausse de la fréquentation commerciale » des secteurs concernés.
La rive gauche non concernée par la mesure
Si, initialement, la mairie de Paris souhaitait intégrer les quartiers de Saint-Michel et de Saint-Germain (sur la rive gauche de la Seine) dans le périmètre de cette zone à trafic limité, Anne Hidalgo a été contrainte d'abandonner, ces quartiers étant situés dans des arrondissements dirigés par l'opposition (LR ou Horizons).
La mairie doit désormais défendre l'inclusion des îles (Cité et Saint-Louis) et des quais hauts rive droite dans ce périmètre. Les discussions avec la préfecture de police de Paris sont d'autant plus difficiles que le siège de cette dernière est situé sur l'île de la Cité.
« La voiture a encore trouvé ses meilleurs lobbyistes avec le gouvernement et une partie des maires de droite », a déploré David Belliard, l'adjoint (EELV) aux Mobilités d'Anne Hidalgo, dans une réaction à l'AFP.
Deux autres mesures
Autre mesure qui va changer le quotidien des Franciliens, la réduction de la vitesse sur le boulevard périphérique à 50 km/h à partir du 14 septembre 2024. Cette mesure a également pour objectif d'abaisser le niveau de « pollution environnementale et sonore ».
À LIRE AUSSI Périphérique, taxe au poids et SUV, Hidalgo n'a rien inventéEnfin, pour encourager les Parisiens à emprunter les transports en commun, Anne Hidalgo souhaite « tripler » le stationnement des SUV, véhicules particulièrement polluants.
Si vous ne venez plus à Paris en voiture, Paris survivra. La place libérée par l'infrastructure automobile permettra d'installer des bureaux, des logements, des terrasses, et générera toujours plus d'échanges économiques que vous et votre voiture. La situation des quais de Seine devrait pourtant être claire pour tout le monde maintenant...
Oui j'ai connu ça aussi avec les commerçants qui se plaignaient du tram.
La réalité est tout autre. Un commerçant a besoin de plus gros flux de clients possible, et ce flux sera toujours plus important avec des bus et des vélos qu'avec des voitures. C'est physique, les transports en commun et les vélos consomment moins de place et transportent plus de monde. Tous les arguments des fanatiques de la voiture seront bien vite balayés et personne ne s'en souviendra plus dans 20 ans.
Ils seront rangés dans la même catégorie que ceux qui disaient que l'interdiction de fumer tuerait les bars et les boîtes de nuit...
Il y a des villes en Europe qui ont mené des politiques bien plus ambitieuses que celles de Paris, et leur économie ne s'en porte que mieux. D'ailleurs l'économie à Paris ne s'est jamais porté aussi bien. Les grandes villes n'ont simplement pas besoin de la voiture individuelle.
Je pense qu'avec toutes ces mesures restrictives à l'encontre des automobiles, Paris va perdre bon nombre de franciliens qui aimaient venir à Paris (comme moi) en voiture pour aller voir un spectacle où aller manger après dans un des nombreux restaurants de la capitale.
Rentrer le soir tard en transports en commun pour revenir dans sa banlieue est un exercice qui peut se révéler dangereux...
Mais je pense que c'est le dernier des soucis de ce maire inculte et sulfureux...