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Depuis ce 1er janvier, il est désormais possible d'obtenir son permis de conduire à 17 ans. L'ère du permis à 18 ans, commencée en 1922, touche ainsi à sa fin. Cette réforme du permis de conduire a été portée par la Première ministre, Élisabeth Borne, mais elle implique des changements pour son obtention.
Avant ce changement, il était possible d'entamer un apprentissage anticipé (conduite accompagnée) dès l'âge de 15 ans et ainsi d'obtenir le permis à 17 ans, mais il fallait impérativement attendre la majorité pour pouvoir conduire seul. Depuis le 1er janvier, cet écart d'un an est rectifié et chaque personne âgée de 17 ans et aspirant au permis pourra s'inscrire en auto-école et conduire seule dès son obtention, à condition d'avoir réussi l'épreuve du code au préalable.
Une fois l'examen réussi, les aspirants se verront remettre un permis probatoire doté d'un capital de 6 points, pour une durée de 3 ans (ou 2 ans pour ceux inscrits en conduite accompagnée), avant de passer à 12 points. En reculant d'un an, cette réforme s'adresse donc à tous les Français qui auront 17 ans en 2024, soit 860 677 personnes d'après l'Insee.
Quelles raisons pour justifier ce changement ?
Plusieurs raisons peuvent expliquer ce changement. Pour les jeunes vivant dans des régions mal desservies par les transports publics, la voiture reste le seul moyen de locomotion pour se déplacer vers leurs lieux de formation. En juin dernier, Élisabeth Borne qualifiait cette décision de « vrai plus » pour ces jeunes de milieux ruraux, tributaires du permis pour leurs études ou leur travail.
Du côté des écoles de conduite, ce changement suscite des réactions mitigées. « Ceux qui font la conduite accompagnée peuvent passer le permis à 17 ans mais ne peuvent pas conduire avant 18 ans, donc il y a une perte d'expérience », explique au Figaro Patrick Mireuse, président du réseau ECF (École de conduite française). Cependant, on craint aussi pour la sécurité des jeunes conducteurs, aucune étude n'ayant été menée sur l'impact d'une telle mesure sur la mortalité et la morbidité routière.
La France n'est cependant pas la première à mettre en application ce changement d'âge : l'Islande, le Royaume-Uni, l'Irlande et la Slovaquie avaient déjà franchi le cap en Europe.
Quelles responsabilités en cas d'accident ?
Les mineurs titulaires du permis B devront souscrire à leur propre assurance. Les assureurs fixeront librement les tarifs, indépendamment de l'État. Ce dernier précise toutefois que les jeunes qui se sont inscrits à la conduite accompagnée dès 15 ans pourront bénéficier d'une prime d'assurance plus faible.
Les conducteurs, même mineurs, devront engager leur responsabilité pénale s'ils commettent une infraction. Cependant, le conducteur reste un mineur, ce sont donc ses parents qui auront la charge de la responsabilité civile, c'est-à-dire responsables des dégradations et des dégâts causés par l'enfant.
D’accorder le permis de conduire à un âge où l’on est pas légalement responsable de ses actes…...
On ne cherche pas à mettre moins de voitures sur les routes ? Je n'ai encore rien compris...
Effectivement, beaucoup se moquent déja du permis de conduire.