Et si la France n’avait pas besoin de réduire son déficit public ?

LA CHRONIQUE DE PATRICK ARTUS. Il existe d’autres leviers à activer pour baisser le déficit public de la France.

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Le ministère de l'Économie, à Paris.
Le ministère de l'Économie, à Paris. © MARIO FOURMY/SIPA

Temps de lecture : 3 min

Le déficit public de la France a atteint 5,6 % du PIB en 2023, alors qu'un déficit de 4,9 % du PIB était attendu. Cette dégradation des finances publiques vient de la faiblesse de la croissance, du recul des recettes fiscales de TVA et d'impôts sur les sociétés ; elle compromet toute la trajectoire de réduction des déficits publics. Si la croissance de la France reste voisine de 1 % jusqu'en 2027, le déficit public ne sera pas de 2,7 % du PIB en 2027, mais il sera encore probablement supérieur à 4,5 % du PIB.

Un consensus est apparu derrière l'idée que, avec cette mauvaise situation des finances publiques, il est nécessaire de prendre en France des mesures soit de réduction des dépenses publiques, soit d'augmentation de la pression fiscale afin d'éviter une crise liée à l'excès des défic...

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Commentaires (128)

  • dutch1

    Un tel article écrit sous Giscard aurait été vilipendé... Et pourtant, à posteriori, il aurait eu raison : Jusque ici tout va bien !

    Le principe de précaution, pourtant à l'honneur en France, exigerait de réduire ce déficit budgétaire et aussi de résorber cette dette, qui nous coutera 70 milliard par an en intérêt seuls.

    Car le jour où nous serons vraiment coincés... Il sera trop tard. Nous pourrons dire adieu au peu qui reste de notre souveraineté. C'est peut être le but de certains...

  • hope for France

    @Didier63, le verrouillage politique

    Oui, le verrouillage politique est inhérent aux institutions de la Vie république, puisque De Gaulle voulait rendre le pouvoir exécutif tout-puissant et comme vous dites "indéboulonnable" !
    La démocratie n'est pas seulement le fait d'élire les représentants, c'est également de mettre en place des mécanismes qui ne leur donnent pas les pleins pouvoirs.
    Or, la France est dotée d'un système quasi-monarchique, car De Gaulle voulait lutter non seulement contre l'instabilité parlementaire, mais également contre ce qu'il estimait être l'instabilité du peuple.
    Ce faisant, il a verrouillé le pouvoir politique et économique entre les mains du secteur public, en ayant préalablement fait venir les communistes dans les syndicats, structures publiques et les grandes entreprises.
    A présent, il n'y a pas de soupape de sécurité.
    Le système fera donc tout pour se maintenir, en préférant mettre la population sous perfusion ruineuse plutôt que de guérir le malade.
    Mais, ne croyez pas que Macron veuille confier les clefs de la France à l'Europe, il veut faire de l'Europe une grande France... En effet, le système ne peut pas se maintenir dans une Europe concurrentielle, car aucun pays européen n'est allé aussi loin dans la destruction de son économie privée par l'excès de dépenses publiques, réglementation et rigidité administratives et prélèvements obligatoires. Même si la bureaucratie européenne a considérablement augmenté ces dernières années, en particulier sous l'influence de la France (Moscovici, Canfin, etc. ), les autres pays n'ont rien à voir avec la France. Les différences peuvent être considérables, ce que beaucoup commencent à savoir... N'accablez pas l'Europe, car les maux de la France lui sont propres à 90 pourcents, vous le savez bien. La paille et la poutre... Le brexit fut une très mauvaise nouvelle pour les français. Les allemands, compte tenu de leur histoire, n'osent pas faire contrepoids, comme les anglais le faisaient.

  • Didier63

    @hope for France 08-05-2024 • 17h58
    Cher hope, ne vous fiez pas aux "exceptions qui résistent".
    La démocratie, c'est la loi du nombre et de la majorité.
    Comme vous, j'ai cru que la raison, que le bon sens l'emporterait en 2022. Et nous avons eu "le néant" et "en même temps" son contraire en tout. A ne plus être en capacité de gouverner, de réformer quoi que ce soit pour l'avenir des Français. A ne palabrer pendant des mois sur des réformes (retraites, immigration), ni faites, ni à faire, vidées de leur sens et qui au final ne résolvent rien de nos dysfonctionnements profonds !
    Les crises actuelles (santé, insécurité, dé travail, éducation, agriculture, logement, énergie, dette) sont symptomatiques de l'avenir qui nous attend. Je les ressens, je les vois, je les vis chaque jour comme beaucoup. Les dénis officiels ne font que renforcer la DEFIANCE et pourtant...

    ... Même avec le rejet d'EM, la sanction des Français, son esseulement extrême, vous le savez mieux que quiconque, il est "indéboulonnable" et a tous les pouvoirs de "nuisance", jusqu'aux limites de la forfaiture. Le scandale du nucléaire, l'endettement supplémentaire de 100 Md€/an pendant 10 ans et maintenant le projet final de transfert de la souveraineté à l'Europe, entre autres, mériteraient un autre traitement que la foire organisée dans les assemblées parlementaires, sur des feux follet instrumentalisés pour détourner l'attention.

    Alors oui, peut être que l'instinct de survie se substituera au manque de courage ambiant, mais il me semble encore très majoritaire.
    RV en Juin pour compter les forces !