Antisémitisme : une enquête révèle les conséquences des attaques du 7 octobre

Selon cette étude, l’antisémitisme s’est déchaîné en France depuis les attaques du Hamas en Israël et s’est banalisé dans les discours et les actes.

Par Lola Dhers pour Le Point

Selon l'enquête, 76 % de l'ensemble de la population française constate désormais « la force de l’antisémitisme en France ». (Photo d'illustration.)
Selon l'enquête, 76 % de l'ensemble de la population française constate désormais « la force de l’antisémitisme en France ». (Photo d'illustration.) © DPA / DPA/ABACA

Temps de lecture : 2 min

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« On aurait pu s'attendre à un élan durable d'empathie et de solidarité, ça s'est très vite retourné », déplore Simone Rodan, directrice de l'American Jewish Committee Europe (AJC). Une enquête réalisée par l'Ifop pour l'AJC, en partenariat avec la Fondation pour l'innovation politique (Fondapol), que Le Parisien dévoile ce samedi 4 mai, révèle en effet les conséquences des attaques du 7 octobre perpétrées par le Hamas en Israël. Selon cette étude, l'antisémitisme s'est, depuis, déchaîné en France.

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Pour Simone Rodan, « on assiste à une propagation et une normalisation de l'antisémitisme qu'on connaît depuis deux décennies, et qui se confond avec le rejet d'Israël ». Selon la directrice de l'AJC Europe, « chaque tragédie contre les juifs libère les passions antisémites ». Simon Rodan fait ici également référence à la tuerie à l'école Ozar Hatorah à Toulouse en 2012.

« Rajeunissement de l'antisémitisme »

Selon l'enquête, 76 % des Français constatent désormais « la force de l'antisémitisme en France », selon les termes de Dominique Reynié, politologue. C'est douze points de plus qu'en 2022. La première cause pouvant expliquer l'antisémitisme est, pour 57 % des Français, la « haine d'Israël ». « Ce lien entre l'action d'Israël et la perception des juifs est fort depuis le tout début des années 2000, avec la seconde intifada. La communauté juive est la seule à qui on demande des comptes sur ce qui se passe dans un autre pays », explique le directeur de Fondapol.

À LIRE AUSSI Antisémitisme : la France condamnée par la Cour européenne des droits de l'homme

L'étude de l'Ifop révèle aussi que, depuis les massacres du 7 octobre, un quart des juifs en France a été victime d'un acte antisémite. Pour 12 %, cela est même arrivé à plusieurs reprises. 33 % des personnes interrogées de confession juive disent avoir réduit ou arrêté leurs déplacements en Uber, 44 % ne portent plus la kippa dans la rue.

Autre enseignement inquiétant de l'enquête : le « rajeunissement de l'antisémitisme ». 35 % des moins de 25 ans estiment qu'il est justifié de s'en prendre aux juifs en raison de leur soutien supposé à Israël, contre 21 % de la population générale. Dominique Reynié estime ainsi que « chez les jeunes générations, exposées au déversoir des réseaux sociaux, l'antisémitisme devient ordinaire ».

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Commentaires (18)

  • Endika Etx.e

    Le coeur de la jeunesse porte naturellement à gauche, en général.
    Quand l'antisémitisme historique de la gauche se débride, il est logique que la jeunesse devienne antisémite.
    Ajoutons à cela la détestation d'une certaine religion importée, envers l'Occident où les Juifs sont si bien intégrés qu'ils en deviennent le symbole au Moyen Orient.
    Mettez à feu fort électoraliste de la part de politiciens insoumis à la démocratie et voilà...

  • belouga4

    Cette haine ancestrale des juifs est complètement incompréhensible.

  • Grillon66

    Cela n’est pas étonnant avec des groupes ultra gauchiste et LFI, il ne fallait pas s’attendre à mieux. Ce qui est désolant c’est la négation des faits qui sont d’une atrocité et de barbarie de la part de ces groupes. Le Hamas ainsi que d’autres groupes détiennent des otages et qu’en ont parle de groupes ce sont aussi des familles Palestiniennes et cela est explicitement indiqué pat le Hamas donc certains civils ne sont pas neutres dans cette déclaration de guerre lancé à Israël. Certains pays musulmans ne disent rien ou ne manifestent pas et cela en dit très long pour la cause que veulent défendre nos étudiants. Néanmoins nos soient disant élites, hauts fonctionnaires du futur (étudiants) restent des proies faciles pour certains, car facile à la déstabilisation et rêve de grandeur sans rien faire. Ce cas est difficile et ils ne maîtrisent pas les errements de cette région. Nos étudiant(e) s souhaites imposer des règles pour arrêter des échanges commerciaux, de connaissances avec Israël par le faits qu’ils se défendent. Le Hamas avec la complicité de certains palestiniens le 07/10/2023 a indiqué que cela n’était que le début. Donc oui, ils ont un droit à se défendent et pour garantir la survie de leurs pays et surtout de leurs populations, Le Hamas préfèrent faire tout le contraire. La vrai demande de ces étudiants devraient être la libérations des otages pour qu’une discussion et qu’un compromis soient trouver entre les deux parties en abandonnant les armes. Mais des ignorants ne deviendront pas intelligent. Israël doit survivre comme cela est son droit, comme la Palestine, mais avec des interlocuteurs non néfastes aux intérêts de leurs populations. Soutien à Israël, Ukraine, Arménie et autres pays devant se soumettre à la dictature.