Interview

Que dit vraiment la directive européenne associant la GPA à la traite des êtres humains ?

INTERVIEW. Une bataille sémantique oppose les pro et les anti-GPA sur l’interprétation d’un texte européen associant « l’exploitation » de la GPA à la traite des êtres humains. La professeure Marie-Anne Frison-Roche en décrypte les enjeux.

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Une manifestation contre la GPA à Paris en septembre 2021.
Une manifestation contre la GPA à Paris en septembre 2021. © Isa Harsin/Sipa

Temps de lecture : 8 min

« L'exploitation » de la gestation pour autrui (GPA) devient un crime au niveau européen : c'est ce qu'a décidé le Parlement européen le 23 avril dernier à une large majorité (563 voix pour, 7 voix contre et 17 abstentions) dans le cadre de la révision de la directive sur la lutte contre la traite d'êtres humains. Cette pratique s'ajoute à la liste des actes incriminés, incluant notamment le mariage forcé, l'adoption illégale, l'esclavage et la prostitution forcée.

La GPA est le fait pour une femme de porter un enfant pour le compte d'un couple ou d'une personne célibataire. Qu'il soit conçu à partir des gamètes du couple, par l'insémination de la mère porteuse avec le sperme du père d'intention ou par une autre méthode, l'enfant porté par cette femme est dans tous les cas remis aux dema...

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Commentaires (15)

  • sylvain35000

    Depuis les années 80 la France autorise à des riches CPS+ d’acheter des enfants aux 4 coins du globe via l’adoption. Le mot acheter est important car l’enquête sociale ne permet pas aux faibles revenus d’y recourir. Cela ne dérange personne quand c’est des heteros stériles. La ce sont des hommes ou couples heteros. Ces hommes ne sont pas stériles, ils seraient donc bien plus légitimes que ces couples qui ne peuvent pas avoir d’enfant. L’enfant né d une GPA vit avec son géniteur cet enfant est désiré vu la longue procédure. Les JAF qui placent des enfants tous les jours sont bien des enfants nés de couples hétérosexuels, avec la bénédiction de nos précieuses aides sociales à la clé. Chercher l’erreur

  • Professeur Ronchon

    Ce n’est pas la GPA en soi qui me choque, mais le fait que cette pratique fabrique des orphelins. Les mères porteuses peuvent bien disposer de leur corps à leur guise, par contre ce sont les enfants, et eux seuls, qui en font les frais. Je connais ainsi une petite fille qui pense avoir deux papas mais qui n’aura jamais de mère.

  • STEFMOT

    C’´est la définition de la GPA : bébé à vendre. Pour moi c’est le summum de l’immonde. Mais pour rester dans le domaine pratique et non éthique : que se passe t’il le jour où le bébé naît handicapé ou mal formé ? Les « clients «  vont-ils le recevoir en l’état, ou le laisser à charge de la mère porteuse (généralement pauvre) ?