Manifestations pro-Gaza : la mobilisation va-t-elle s’étendre aux lycées ?

L’Union syndicale lycéenne a appelé à des blocus dans tous les lycées de France, lundi et mardi, pour réclamer un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

Par Nathan Joubioux pour Le Point

À l'instar de la Sorbonne ou de Sciences Po, l'Union syndicale lycéenne appelle à la mobilisation pour la bande de Gaza.
À l'instar de la Sorbonne ou de Sciences Po, l'Union syndicale lycéenne appelle à la mobilisation pour la bande de Gaza. © Jeanne Accorsini/SIPA / SIPA / Jeanne Accorsini/SIPA

Temps de lecture : 3 min

Lecture audio réservée aux abonnés

Après les facs et les grandes écoles, c'est au tour des lycées de se mobiliser en soutien à la population palestinienne. Dimanche 5 mai, Manes Nadel, vice-président de L'Union syndicale lycéenne, a affirmé sur BFMTV qu'il y aura « un nombre conséquent de lycées qui sera bloqué dès demain », « autour de plusieurs dizaines ». « Il faut que les lycéens rejoignent cette mobilisation de la jeunesse étudiante (...) l'Ile-de-France sera mobilisée », a-t-il assuré. 

Le point du soir

Tous les soirs à partir de 18h

Recevez l’information analysée et décryptée par la rédaction du Point.

Votre adresse email n'est pas valide

Veuillez renseigner votre adresse email

Merci !
Votre inscription a bien été prise en compte avec l'adresse email :

Pour découvrir toutes nos autres newsletters, rendez-vous ici : MonCompte

En vous inscrivant, vous acceptez les conditions générales d’utilisations et notre politique de confidentialité.

Vendredi 3 mai, Gwenn Thomas-Alves, porte-parole de l'Union syndicale lycéenne (USL) a, lui, appelé à la « mobilisation lycéenne » dès ce lundi 6 mai dans l'ensemble des établissements. « On aura des blocus partout en France », a-t-il affirmé sur France Info. Alors que la situation reste dramatique dans la bande de Gaza et que les négociations semblent piétiner en Égypte, Gwenn Thomas-Alves affirme que les lycéens ont « envie de se mobiliser » pour ne pas avoir « l'impression de rester les bras croisés face à ce qu'il se passe ».

Un effet « boule de neige »

L'USL « est en lien avec d'autres syndicats locaux qui font partie de la composante Union syndicale lycéenne », précise-t-il encore, appelant à la « convergence entre lycéens et étudiants » ainsi qu'au « blocus lundi et mardi » pour demander un cessez-le-feu.

Cependant, il assure que le mouvement lycéen ne se contentera pas de deux jours de mobilisation, qui « a vocation à se poursuivre », affirme-t-il sur BFMTV. Le syndicat lycéen dit espérer « un effet boule de neige » avec le blocage de certains lycées, dès lundi, entraînant « beaucoup plus » de mobilisations. « Au niveau de Lyon, Tours, Besançon, la Bretagne et la région parisienne, nous attendons une forte mobilisation », assure-t-il, dans les colonnes du Parisien.

Si Gwenn Thomas-Alves reconnaît que des risques existent quant à la sécurité lors de ces mobilisations, il assure que le syndicat fera « tout pour pouvoir [les] encadrer ». « Nous, la violence, on ne la légitime pas. On veut juste avoir une action symbolique qui est le blocus », a-t-il ajouté. Car le gouvernement a déjà pris les devants et a annoncé que les forces de l'ordre seront dépêchées sur place pour déloger les étudiants.

À LIRE AUSSI Alain Fuchs : « Ce qui se passe dans les universités américaines est très préoccupant » Face à l'appel à la fermeté du gouvernement qui promet d'envoyer la police pour déloger les étudiants, Gwenn Thomas-Alves reconnaît qu'il y a « un risque dans des lycées où il n'y a pas de caméras, notamment en banlieue ou en zone rurale, qu'il y ait des scènes extrêmement choquantes ». Le syndicat va « tout faire pour pouvoir encadrer » les mobilisations. « Nous, la violence, on ne la légitime pas. On veut juste avoir une action symbolique qui est le blocus », ajoute le porte-parole de l'USL.

À Sciences Po ou aux États-Unis, des étudiants mobilisés

La mobilisation des lycéens fera ainsi écho à celles des étudiants de la Sorbonne ou de Sciences Po, notamment. À Paris, la direction a annoncé avoir conclu un accord avec les étudiants, avant la tenue d'un débat interne qui a rapidement fait pschitt. L'établissement, de nouveau bloqué par la suite, a depuis été évacué dans le calme par les forces de l'ordre. À Reims, Lille, Rennes, Lyon, Le Havre ou encore Strasbourg, d'autres mobilisations ont eu lieu partout en France.

À LIRE AUSSI Macron condamne avec « fermeté » les blocages dans les universités françaises

Les étudiants étasuniens se sentent également concernés par la situation à Gaza. Après Columbia, des camps de soutien à Gaza ont été érigés dans plus de 80 universités. Prises en tenaille entre la volonté de protéger la liberté de manifester, d'assurer la sécurité des étudiants juifs et de punir les dérives antisémites, certaines universités commencent à durcir leur réponse, avec près de 1 000 manifestants déjà arrêtés.

À ne pas manquer

Ce service est réservé aux abonnés. S’identifier
Vous ne pouvez plus réagir aux articles suite à la soumission de contributions ne répondant pas à la charte de modération du Point.

0 / 2000

Voir les conditions d'utilisation
Lire la charte de modération

Commentaires (58)

  • Callaghan

    Beaucoup ne savent même pas où se situe la Palestine et ne connaissent rien de l'histoire de cette région ! Mais LFI et le NPA les a bien endoctrinés, les sots...

  • Ours Polaire

    Souriez, c'est le mois de mai. Les examens arrivent. Il faut donc faire un peu relâche et espérer la mensuétude habituelle des correcteurs que l'on aura invité à ménager les susceptibilités de nos petits anges.

  • Pdoc91

    Voyant se multiplier les groupuscules lycéens bien manipulés par les « mao » en mai 68, par dérision j’avais inventé le Comité d’Union des Lycéens, rue du père Lachaise : mon affiche n’a pas tenu 10 minutes ! C’est dire le manque d’humour et la bêtise de ces gens.