Chronique

L’avenir de la Formule 1 s’écrit au féminin

LE KINÉ DU POINT. La Formule 1 est peut-être à l’aube d’une révolution attendue, celle de l’arrivée de femmes pilotes dans la compétition. De nombreuses écuries préparent ce virage activement.

Temps de lecture : 3 min

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L'histoire est en marche et la révolution pourrait bien avoir lieu d'ici à dix ans en Formule 1. Rappelons d'abord que ce sport, à l'instar de la Formule 2 et la Formule 3, est mixte. La percée des femmes dans les catégories reine de la course automobile semble inévitable, et c'est une formidable nouvelle pour la discipline !

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Les écuries semblent avoir pris la mesure de l'inégalité des chances qui sévit dans le sport automobile, l'absence des femmes en compétition étant depuis longtemps justifiée par leurs – hypothétiques – moindres capacités physiques.

Une première depuis cinq ans

Jessica Hawkins est l'ambassadrice des pilotes de l'écurie Aston Martin, elle a par le passé concouru dans la W Série, championnat de monoplaces réservé aux pilotes féminins. Le mois dernier, elle a pris le volant d'une Formule 1 estampillée Aston Martin datant de 2021 et a pu réaliser 28 tours au volant de la monoplace sur le circuit d'Hungaroring dans les environs de Budapest. Si l'écurie n'a pas communiqué les temps de la jeune femme de 28 ans, le patron de l'équipe, Mike Krack, ne tarit pas d'éloges sur Jessica Hawkins.

Mike Krack salue l'excellent travail de sa pilote ainsi que ses performances sur un circuit réputé difficile pour les pilotes. Cette première depuis cinq ans apporte une nouvelle preuve, s'il en fallait encore une, que les femmes sont parfaitement en mesure de tenir physiquement l'épreuve du pilotage d'une Formule 1. En outre, les excellentes performances de Fernando Alonso (Aston Martin), qui est âgé de 42 ans, démontrent que le physique ne fait pas tout et ouvre la voie à l'arrivée future des femmes en F1.

Alpine passe la seconde

Cocorico ! L'écurie française Alpine a lancé un projet d'envergure, Rac(h)er, visant à promouvoir l'égalité des chances entre les hommes et les femmes dans le parcours visant à accéder à la catégorie reine de la course automobile. Sous l'impulsion de Claire Mesnier – DRH du groupe –, le projet Rac(h)er s'articule autour de plusieurs axes. Le premier est celui de la détection des futurs talents féminins dans les compétitions de Karting tout autour du globe afin d'en sélectionner deux qui intégreront le fameux programme. Le second axe vise à donner une chance aux jeunes femmes d'être aussi performantes que leurs alter ego masculins. Pour ce faire, l'écurie s'est dotée d'un laboratoire flambant neuf, le « High Human Performance Center », qui intégrera l'an prochain des nouveaux locaux alloués au projet sur le site d'Enstone en Angleterre.

À LIRE AUSSI Formule 1 : déjà champion du monde, Max Verstappen l'emporte au QatarCe laboratoire aura vocation à tester tous les pilotes de l'académie, filles comme garçons, et d'établir des programmes d'entraînement spécifiques à chacun, la performance physique sera ainsi évaluée avec les outils les plus avancés du marché. Mais le High Human Performance Center est un concept qui va bien au-delà de l'aspect physique, il est doté d'outils permettant de mesurer les capacités cognitives des futurs pilotes ainsi que la réaction de ces derniers quand ils sont traversés par des émotions telles que la peur, la joie ou encore la peur liée au risque d'échec. L'équipe d'Enstone bénéficie du renfort de Clément Le Viennesse, thésard spécialisé dans les neurosciences, qui sera en charge plus spécifiquement du cognitif et de l'émotionnel. C'est un projet ambitieux et innovant dont les premiers résultats sont attendus d'ici à cinq ans.

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Commentaires (9)

  • Teepoone

    Si il n'y a pas eu de femmes en F1 (à de rares exceptions près), c'est avant tout pour des raisons de probabilité (et pas pour des raisons de capacité à tenir un volant sur la longueur d'un grand Prix)...
    Sur 1000 pilotes qui postulent à un baquet en F1 (depuis la F2 et les autres formules de promotion), combien de Femmes ?
    Si c'est le même ratio que sur les locations de karting le WE, on va dire 5%... Soit 50 femmes.
    Sur ces 1000 pilotes, combien accèdent à la F1 ? A peu près 1 pilote soit 0, 1%
    0, 1% de 50, ça fait pas beaucoup de probabilités de voir une femme récupérer un baquet de F1 !
    CQFD... Et rien de macho dans cette démonstration.

    Et pourtant, je reste convaincu qu'un pilote féminin aurait un pouvoir d'attraction de sponsors plus important que celui d'un pilote masculin de même niveau, quand bien même l'audimat des GP de F1 doit être masculin à +90%.

    En conclusion, il n'est donc pas incompréhensible qu'il n'y ait eu que très peu de femmes en F1.
    Le milieu est probablement macho mais l'obstacle le plus important reste le niveau d'exigence économique (le pilote doit amener des sponsors) et sportif...
    Au final le machisme n'est qu'une excuse bien pratique pour éviter de se remettre en question quand on est une Pilote qui n'a pas le niveau.

    Lorsque la question de la place des Femmes dans les sports masculins est abordée, on ne parle jamais de la population de base (les amateurs) dans laquelle on trouve les athlètes ni de l'attraction auprès des fans féminins... Exemple dans le foot : les tribunes ne sont pas remplies de Femmes, pour quelles raisons ?
    Et c'est bien dommage !

  • ultracrépidarien

    Penser que la différence homme femme est uniquement physique, notamment concernant la force musculaire est une idée reçue. Il suffit de voir la différence considérable de niveau au golf dans le secteur du petit jeu : chipping et putting qui ne nécessite aucune force. De même, une Serena Williams avait un gabarit, une puissance et une vitesse de balles bien supérieures à beaucoup d’hommes contre lesquels elle aurait incapable de gagner ne serait-ce que quelques jeux. On verra pour la F1, mais je crains que ce ne soit pareil.

  • Commel’air

    Il y a déjà eu des pilotes féminines en F1. Ça ne date pas d’hier…Leila Lombardi, entre autres. De même qu’il y a eu des pilotes femmes en Indy. Et en rallye, au meilleur niveau, dont Michèle Mouton.