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Après plusieurs jours de mobilisation des agriculteurs français pour leurs salaires et leurs conditions de travail, le gouvernement tente d'apporter des réponses à la crise en cours. À l'issue d'une réunion de suivi des négociations commerciales avec la grande distribution ce vendredi 26 janvier, le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, et le ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau, se sont exprimés devant la presse.
« Dès la semaine prochaine, j'enverrai à tous les industriels et à tous les distributeurs qui sont en infraction des injonctions de se conformer à la loi », a annoncé Bruno Le Maire, se référant à la loi Egalim, censée garantir une juste rémunération aux agriculteurs avec notamment des prix fixés en fonction de leurs coûts de production. Le ministre a également affirmé qu'il laisserait « quelques jours » aux industriels rappelés à l'ordre, afin qu'ils puissent « se conformer strictement et rigoureusement à la loi ».
Bruno Le Maire promet "des sanctions" aux industriels et distributeurs qui ne se conforment pas à la loi Egalim pic.twitter.com/sPOTt6GiLW
— BFMTV (@BFMTV) January 26, 2024
La fin des « contournements » pour un « patriotisme agricole »
Le ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau, a complété ces déclarations en expliquant avoir constaté « des contournements », « du non-respect de la loi » et « du double discours » de la part des principaux opérateurs sur Egalim. « Les contournements, c'est parfois avoir créé des centrales d'achat à l'extérieur de nos frontières qui permettent de déroger ou d'essayer de déroger à la loi », a-t-il détaillé. Et d'évoquer également les « doubles discours » sur l'utilisation de « la matière première agricole […] dans la grande distribution et dans la transformation », alors « qu'au fond ce n'est pas ce qu'il se passe concrètement », a-t-il pointé.
« Quand vous avez aujourd'hui, sur du porc, des produits qui sont proposés à moins de 2 euros le kilo, c'est-à-dire moins que le coût de revient initial, cela veut dire que quelqu'un n'a soit pas respecté la loi, soit l'a contournée », a encore déploré le ministre en charge de l'Agriculture depuis mai 2022, épinglant aussi « le contournement qui consiste à aller chercher des matières premières à l'extérieur de nos frontières ». Des « comportements inacceptables », a-t-il estimé.
Marc Fesneau a ainsi rappelé aux industriels l'« esprit » d'Egalim, fondé sur « l'exigence de souveraineté », en appelant « à une forme de patriotisme agricole ». « Comme cela a un coût, cela a un prix », a martelé le ministre, conscient des « exigences » françaises en matière de normes de production.
Respectons les grands principes qui font la France :
«Liberté. Egalimité, Fraternité. »
Ce patriotisme concerne tout le monde, entreprises agro-alimentaires, distribution mais aussi et surtout les consommateurs ! Ce sont ces derniers qui détiennent principalement la solution. Le seul problème est qu'ils doivent payer le vrai prix des denrées agricoles, et donc se détourner des "petits prix", pas facile d'être patriote avec son porte monnaie. Et pourtant, combien d'exploitations, de vies de travail faites d'abnégation, pourraient être sauvées...
Quelle autorité ce Le Maire !
Dommage qu'il ne soit pas plutôt ministre de l'intérieur pour mettre fin rapidement à la paralysie du pays, même si nos voisins ont l'habitude depuis des décennies de ce genre de chaos préludant à de gros chèques à ses auteurs.
Ensuite, en tant que Ministre de l'économie, il ne lui restera plus qu'à tancer les mêmes industriels et distributeurs pour les hausses de prix résultant de ses menaces de "tour de vis".
Être ministre de l'économie dans un pays dont la majorité des habitants n'y connaissent rien a quand même des avantages.