« L’avion propulsé à 100 % par du carburant alternatif est atteignable en moins de cinq ans »

ENTRETIEN. Le champion aéronautique Safran est désormais le premier déposant de brevets de France. Son directeur de l’innovation explique pourquoi.

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Le pari : passer d'une aviation mondiale émettant annuellement 900 millions de tonnes de CO2 avant la crise du Covid-19 à une aviation décarbonée, grâce, notamment, au recours à l'hydrogène.
Le pari : passer d'une aviation mondiale émettant annuellement 900 millions de tonnes de CO2 avant la crise du Covid-19 à une aviation décarbonée, grâce, notamment, au recours à l'hydrogène. © Arnaud Journois / MAXPPP / PHOTOPQR/LE PARISIEN/MAXPPP

Temps de lecture : 9 min

Le dernier palmarès des déposants de brevets de l'Institut national de la propriété intellectuelle (INPI) a mis pour la première fois le groupe Safran à la première place. Le motoriste aéronautique a ainsi détrôné le géant automobile Stellantis, à deux brevets près (1 037 côté Safran, 1 035 côté Stellantis) au titre de l'année 2021. Le Point s'est entretenu avec Éric Dalbiès, le directeur de l'innovation de ce champion méconnu du grand public, qui équipe en moteurs les avions d'Airbus et de Boeing. Son objectif ? Développer des produits qui rendront les avions de demain 30 % moins émetteurs en CO2 que ceux d'aujourd'hui.

Le Point : Safran est désormais le premier déposant de brevets en France. Quelles sont vos priorités ?

Éric Dalbiès : Cette première place est le résultat de nos dépôts d...

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Commentaires (15)

  • Jelobre

    Je note : "Les applications pour l'hydrogène seront limitées".
    D'autant plus qu'il faudra le stocker à l'état liquide, soit à environ -250 °C... Bonjour la consommation de frigories !

  • JeanRen

    Un commentateur a déjà évoqué le problème de l'hydrogène, mais pour la le carburant de synthèse, c'est la même chose.

    Extraire le CO2 de l'air ? On sait faire dans les fumées qui en contiennent ~4 à 15%. Mais l'air en contient 0, 04%. Les installations vont mouliner 200 fois plus pour retirer les quantités nécessaires. Irréaliste ! Il vaut mieux décarboner les fumées industrielles, et ce n'est pas donné.

    Si on veut en faire du carburant de synthèse, il faut d'énormes quantités d’hydrogène : plus de la moité de l'hydrogène nécessaire sera converti en eau par combinaison avec l'O du CO2. Un hydrogène qu'il faudra obtenir par électrolyse via des éoliennes ou du nucléaire. Bonjour l'addition !

  • Kermit12

    "Oubliez l'hydrogène" ?

    C'est à Airbus, et pas aux journalistes, que vous devriez intimer cet ordre issu de vos profondes réflexions, car eux non seulement ils ne l'oublient pas mais en outre ils y mettent des sous...