Guerre Hamas-Israël : l’espoir d’une nouvelle trêve s’éloigne

Après des signaux positifs, les déclarations du Hamas et de Netanyahou se durcissent. Israël a fermé le point de passage de Kerem Shalom après la mort de trois soldats.

Par Alexandra Jaegy avec AFP

Les attaques sur Gaza se poursuivent, alors que l'espoir d'une trêve semble s'éloigner, dimanche 5 mai.
Les attaques sur Gaza se poursuivent, alors que l'espoir d'une trêve semble s'éloigner, dimanche 5 mai. © CHINE NOUVELLE/SIPA / SIPA / CHINE NOUVELLE/SIPA

Temps de lecture : 3 min

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Pendant plusieurs jours, les signaux lancés ici et là semblaient positifs. Alors que de nouvelles discussions ont eu lieu ce week-end, au Caire, en Égypte, en vue d'une trêve dans la guerre à Gaza, Israël et le Hamas ont depuis affiché un profond désaccord sur les conditions de celle-ci, ce dimanche 5 mai. Dans ce contexte, le chef du renseignement américain, William Burns, est actuellement en route pour Doha. Il devrait y rencontrer le Premier ministre du Qatar, qui a participé aux efforts de médiation, pour discuter des négociations. Nous faisons le point sur la situation.

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Quels sont les derniers développements ce dimanche ?

Trois soldats israéliens ont été tués et 12 blessés par des roquettes tirées par la branche armée du Hamas autour de Kerem Shalom, principal point de passage de l'aide humanitaire depuis Israël vers la bande de Gaza, a indiqué à l'AFP l'armée israélienne. Les brigades Ezzedine al-Qassam, branche armée du Hamas, ont revendiqué ces tirs, qui ont conduit Israël à fermer le passage utilisé pour acheminer l'aide vers Gaza, où s'était rendu le secrétaire d'État américain Antony Blinken la semaine dernière. 

Dans le même temps, seize Palestiniens issus de deux familles ont été tués dans la soirée dans des frappes israéliennes qui ont visé deux maisons à Rafah et ses environs dans la bande de Gaza, selon des secouristes et une source hospitalière.

Que propose le plan de trêve ?

La proposition de trêve, imaginée par le Qatar, l'Égypte et les États-Unis, a été présentée fin avril au Hamas. Elle prévoit un arrêt provisoire des combats et une libération de certains prisonniers palestiniens en échange de celle d'otages enlevés pendant l'attaque du 7 octobre.
À LIRE AUSSI Israël, 7 octobre 2023 : heure par heure, le récit d'un crime historiqueDes conditions qui ne conviennent pas au Hamas. Le groupe terroriste islamiste a indiqué qu'il ne signerait aucun document « ne prévoyant pas explicitement un arrêt de la guerre » définitif dans la bande de Gaza. Les négociations doivent reprendre mardi, jour où une délégation du Hamas sera de retour au Caire. « La délégation du Hamas a quitté Le Caire ce soir pour Doha afin de mener des consultations et reviendra mardi pour achever les négociations », a indiqué Al-Qahera News qui cite une « source bien informée ».

Que dit Israël ?

Benyamin Netanyahou affirme que son pays n'est « pas disposé à accepter » que « les bataillons du Hamas quittent leurs tunnels, reprennent le contrôle de la bande de Gaza, rebâtissent leurs ateliers militaires et reviennent menacer les citoyens d'Israël ». Le Premier ministre israélien dit avoir montré « sa bonne volonté », alors que le Hamas « s'obstine dans ses positions extrêmes ».

Accepter la proposition du Hamas serait, selon lui, une « terrible défaite ». « Cela exhiberait une terrible faiblesse à nos amis et à nos ennemis », a-t-il défendu, affirmant qu'il allait « continuer » la guerre. Benyamin Netanyahou dit vouloir anéantir le groupe terroriste en menant une offensive sur Rafah, dernier bastion du Hamas.

Quelle est la version du Hamas ?

De son côté, le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, accuse le Premier ministre israélien de « saboter les efforts des médiateurs ». Selon lui, Benyamin Netanyahou invente « des justifications constantes pour la poursuite de l'agression, l'extension […] du conflit ». Ismaïl Haniyeh affirme que le Hamas a abordé les discussions avec « sérieux et positivité », mais qu'il s'interroge sur « la signification d'un accord si un cessez-le-feu n'en est pas le premier résultat ».

Son groupe « reste désireux de parvenir à un accord global », « par étapes », « mettant fin à l'agression, garantissant le retrait (d'Israël de Gaza) et aboutissant à un accord sérieux d'échange » d'otages retenus à Gaza contre des prisonniers palestiniens.

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Commentaires (18)

  • Lisonus

    Hamas / Droite israélienne : ennemis / complices ?
    Antisionisme / Sionisme : chaque excès de l’un renforce l’autre.

  • mustel

    "Delenda est hamas" ! Le hamas doit être détruit !

  • jpleg

    Que le Hamas veut devenir un martyr : pour lui le prix à Payer le sera par son peuple. Jusqu’au boutisme suicidaire : la vie compte si peu pour eux !