Paris : les dossiers chauds entre Rachida Dati et Anne Hidalgo

Leur conflit ne s'arrêtera pas aux portes de la rue de Valois. Au siège du ministère de la Culture, la toute nouvelle maîtresse des lieux, Rachida Dati, est depuis de nombreuses années en rivalité larvée avec la maire de Paris, Anne Hidalgo. Une rivalité qui, comme l'explique l'hebdomadaire Marianne dans ses colonnes, pourrait bien maintenant tourner à l'avantage de la première…

En effet, grâce à ses nouvelles fonctions, la maire du 7^e arrondissement de Paris dispose d'un poids conséquent pour embêter son adversaire de gauche, y compris dans ses projets prévus pour Paris. L'aménagement urbain, par exemple, fait partie des prérogatives de la ministre. En témoigne la demande de sa prédécesseure, Rima Abdul Malak, de suspendre les travaux de démolition du laboratoire de Pierre et Marie Curie.

À LIRE AUSSI Le monde de la culture sidéré par l'arrivée de Rachida Dati Rue de ValoisLe projet de végétalisation de la place de la Concorde, souhait d'Anne Hidalgo, doit aussi passer par une consultation de l'État. Comme le précise Marianne, les architectes des Bâtiments de France, sous l'égide de la Rue de Valois, doivent être saisis même sur les réaménagements de voies.

Une influence sur les JO ?

Au-delà de ces fonctions, la voix d'une ministre de la Culture a, elle aussi, son poids. Rachida Dati pourrait ainsi tenter d'influer, en coulisses, sur des sujets cruciaux, comme la vitesse de circulation sur le périphérique parisien, qu'Anne Hidalgo souhaite limiter à 50 km/h, contre 70 actuellement. En effet, si la ville peut proposer ces mesures pour le périphérique, sa nature de voie d'intérêt national nécessite l'aval du gouvernement. « Le périphérique parisien passera à 50 km/h cet automne, sauf si l'État nous attaque », expliquait l'adjoint à la mairie de Paris, David Belliard, dans un entretien accordé au Parisien ce mercredi 10 janvier.

À LIRE AUSSI Comment le remaniement rebat les cartes pour les municipales à ParisAutre sujet chaud : les Jeux olympiques de Paris 2024. « Nous sommes inquiets car, à 400 jours des JO, chacun sent que Paris n'est pas prêt », déplorait Rachida Dati dans Le Figaro en avril 2023. La ministre pourrait-elle tenter d'influer sur son organisation ? « Je souhaite bon courage aux acteurs du monde de la culture, compte tenu des épreuves qu'ils vont traverser avec la nomination de Rachida Dati », avait réagi Anne Hidalgo sur Instagram juste après l'annonce du remaniement.