L’effet « plateau » de la vente de vélos

Après un fort succès à la suite de la pandémie, le marché du vélo est en baisse. En 2022, le secteur représentait 3,6 milliards d’euros.

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Le marché du vélo au ralenti ? À la suite des périodes de confinement, les Français se sont rués dans les boutiques de cycles. Cet engouement soudain, lié à des difficultés dans le fret, avait entraîné une pénurie de vélos et une hausse des prix. En 2022, 738 454 vélos à assistance électriques (VAE) ont été vendus en France, tandis que l'ensemble du marché (tous vélos confondus, maintenance et accessoires) représente 3,6 milliards d'euros.

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Si l'usage de la bicyclette progresse en France, les ventes de vélos notamment « musculaires » – autrement dit, vélos classiques – diminuent. Les magasins, dont une grande majorité d'indépendants, se retrouvent avec des stocks non écoulés qu'ils soldent avant de recevoir les nouvelles collections.

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« Effet plateau »

Pour la Fédération des usagers de la bicyclette (FUB), le constat est sans appel : « On est dans un effet plateau, juge Thibault Quéré, son représentant. Il y a, certes, une croissance de l'usage du vélo en France, mais aussi des tensions liées au pouvoir d'achat, les Français s'équipent moins. »

Même son de cloche du côté de l’Union Sport & Cycle, qui représente le secteur. « Nous avons eu une communication un peu trop euphorique après le Covid, reconnaît son délégué général, Virgile Caillet. En 2022, le nombre de vélos vendus a baissé de 300 000 unités. »

Le vélo électrique, dont le prix moyen est de 1 965 euros, capte le marché. Mais une inconnue persiste, avec les ventes entre particuliers : « nous n'avons pas de chiffres », constate Thibault Quéré.

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Selon les professionnels, les ateliers de réparations ne désemplissent pas. « C'est plus 30 % sur les trois dernières années », abonde Virgile Caillet. Le vélo, qui peut durer des dizaines d'années, s'entretient plus qu'avant. « Le secteur commence à s'adapter, en mettant l'accent sur la réparation », poursuit-il.

Soutien de l'État

Vélo électrique, réparation… L'État soutient ces nouvelles pratiques, avec d'une part, des aides à l'achat, et avec la présentation d'un plan vélo en juillet dernier, qui met l'accent sur les infrastructures cyclables. Le plan prévoit d'ici 2030 jusqu'à 100 000 km de pistes cyclables dans toute la France.

« Pour soutenir la pratique du vélo, il faudra la démocratiser, et cela passe par l'amélioration de la sécurité et l'aide aux familles qui n'ont pas les moyens de s'offrir des vélos, notamment électriques », pointe Thibault Quéré.

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À terme, l’Union Sport & Cycle estime qu’un million de vélos seront assemblés en France. Avec déjà 35 millions de vélos dans l’Hexagone, qui traînent dans les garages ou les greniers, le marché français ne sera pas suffisant pour la filière, qui vise donc plus large avec l’Europe.

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Commentaires (16)

  • Toxx

    Honnêtement on subventionne souvent très rapidement mais le vélo c'est quand même pas un gouffre financier : ça fait des années qu'on donne parfois 8000€ pour une voiture propre. Alors c'est pas les quelques centaines, parfois le millier d'euros, qu'on donne pour le vélo électrique qui va couler la France. Surtout qu'un vélo électrique peut remplacer une seconde voiture pour certains.
    Après l'obsolescence des batteries est un faux problème : ça se reconditionne sans soucis, c'est souvent les mêmes modules 18650 à l'intérieur.

  • Cantalette

    Article précédent : 400 000 vols par an, et 80 000 personnes qui renoncent ensuite au vélo.

  • Alex_555

    Oui Mais design made in France, c est écrit dessus.