Aller au bureau à bicyclette, c'est de plus en plus facile

De plus en plus de salariés choisissent le vélo pour se rendre sur leur lieu de travail, alors que les solutions pour les entreprises se multiplient.

Par Roman Scobeltzine

Selon le Medef, la productivité des « vélotafeurs » serait supérieure de 9 % à celle des autres salariés. Allez Mr Bean !
Selon le Medef, la productivité des « vélotafeurs » serait supérieure de 9 % à celle des autres salariés. Allez Mr Bean !
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Petit à petit le vélo fait son nid en entreprise, grâce à des formules de location longue durée (LLD) comparables à celles des voitures de fonction. « C'est devenu un avantage salarié et un levier RH pour recruter et fidéliser des collaborateurs, assure Olivier Issaly, PDG de Zenride, le leader du leasing de vélos en entreprise. Quand les responsables mettent les bonnes conditions à ce mode de déplacement, on se rend compte que ça marche immédiatement. » En effet, tout le monde y gagne : l'employeur verdit son image à moindres frais et concrétise sa politique RSE, tandis que le salarié fait des économies de transport tout en prenant soin de sa santé. Zenride, qui double son chiffre d'affaires chaque année (3,3 millions en 2022), compte 5 000 vélos en parc et collabore avec de grands groupes comme Saint-Gobain, Veolia, Safran ou la Caisse d'épargne. Son offre promet à un salarié de rouler avec un vélo électrique (VAE) à partir de 1 euro par jour, soit une participation de 30 % aux mensualités. L'employeur finance de son côté 70 % des loyers dans le cadre du forfait mobilité durable (FMD). Un dispositif gouvernemental permettant de bénéficier d'une réduction de l'impôt sur les sociétés de 700 euros par an et par salarié.

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Avec la solution de Zenride, le salarié choisit lui-même son vélo dans un réseau de 400 magasins partenaires : 80 % des bénéficiaires optent ainsi pour un modèle à assistance électrique et 20 % pour un « musculaire », selon la start-up, qui achète le matériel et fixe ensuite le montant des loyers. Les contrats de location ont en général une durée de trois ans, avec la possibilité pour le salarié d'acheter le vélo en fin de location. Ils comprennent le casque, l'antivol, l'assurance contre le vol et la casse, et même une assistance remorquage. Zenride souligne que ces cyclistes ne sont pas tous des habitants des grandes villes, puisque 80 % des livraisons se font en dehors de l'Île-de-France et des grandes métropoles françaises. « Il y a une grosse demande en région et dans les territoires ruraux où se trouvent notamment des sites industriels », rappelle Olivier Issaly.

Vélo de fonction. Autre spécialiste du vélotaf, Tandem propose aux entreprises un leasing clé en main avec son catalogue de vélos électriques (classique, cargo ou pliant). À travers une communication antivoiture assumée, cette start-up fondée en 2020 prône la bicyclette comme véhicule de fonction statutaire. Elle compte une soixantaine de clients, parmi lesquels Doctolib et Crédit agricole. Dans une étude réalisée en partenariat avec YouGov, Tandem assure que, quels que soient son âge et sa situation familiale, un salarié sur deux serait prêt à renoncer au bus ou à la voiture pour aller travailler si son entreprise lui fournissait un vélo de fonction. La société rappelle qu'un trajet domicile-travail de 10 km effectué à vélo plutôt qu'en voiture permet d'économiser 885 kg de CO2 par salarié et par an. Que, aux heures de pointe, la vitesse du vélo dépasse de 20 % en moyenne celle de l'auto. Ou encore, en citant le Medef, que la productivité des vélotafeurs est supérieure de 9 % en moyenne. Reste que, selon la Fédération française des usagers de la bicyclette, la part modale du vélo en France pour les trajets domicile- travail se limite à 3 %, soit 500 000 adeptes. La voiture, elle, représente 70 % des usages sur ce type de déplacements §

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Commentaires (9)

  • Christian710

    Un article pondu par le lobby des professionnels du vélo. Je vois plus de retraités sur les vélos électriques que des personnes en âge de travailler.

  • frrcpx

    Une fois de plus un test a été fait et le vélo n'est que 3e derrière la moto et le scooter en temps... Même avec un vélo électrique, il faut se changer (non, on n'arrive pas sans sueur où alors on se traîne sérieusement) avoir un vestiaire pour se changer et/ou déposer son équipement de sécurité... Même là où je suis, qui prend bien en compte ce genre de déplacement avec plusieurs dizaines de places 2rm et plusieurs centaines pour vélos et trotinettes, il n'y a pas de casiers (mais des outils, une pompe et même un service de dépannage... Scooters et motos on des valise ou top case pour ranger leur matos) et surtout pas de douches... Ce qui est aussi pointé du doigt par tous les sportifs de la pose de midi d'ailleurs...

    malgré cela, sur une vingtaine de collaborateurs a mon niveau, il n'y a plus un seul cycliste (qui habitait paris, on habite entre 30 et 60km du bureau, donc le velotaf, ce n'est pas pour nous)

  • pivoine09

    Quelle HORREUR le vélo en ville ! Et même avec une piste cyclable, non, mais quelle horreur ! Tu respires l'air pollué à plein poumon, tu te trempes comme un canard sous l'averse, l'été tu transpires et si t'as pas de douche sur ton lieu de travail pour rincer la transpiration bonjour "l'amitié" des collègues au bureau ou à l'atelier ! Sans compter pour ces dames le brushing complètement ni... En enlevant le casque ! Le vélo en ville c'est hyper dangereux pour le cycliste et son enfant, l'automobiliste, alors que prendre les transports en commun plus pratique, et plus convivial tu peux éventuellement engager une conversation avec ton voisin de siège je me souviens quand je les prenais je n'ai jamais fait un trajet sans entamer une conversation, même, avec un inconnu...