BMW en passe d’abandonner la boîte mécanique

Sous la poussée de l’électrification des gammes, les transmissions manuelles disparaissent, au grand dam des conducteurs sportifs.

La toute dernière Z4 M 40i de 340 ch utilise une transmission mécanique très prisée au royaume de la boîte automatique, c'est-à-dire les États-Unis. C'est une façon d'assumer sa différence avec un modèle ultra-sportif.
La toute dernière Z4 M 40i de 340 ch utilise une transmission mécanique très prisée au royaume de la boîte automatique, c'est-à-dire les États-Unis. C'est une façon d'assumer sa différence avec un modèle ultra-sportif. © BMW

Temps de lecture : 2 min

Lecture audio réservée aux abonnés

Ce n'est pas le premier, mais sans doute l'un des derniers à abandonner la transmission manuelle, celle qui procure les plus fortes sensations avec un moteur puissant. La définition même de la gamme « M » du constructeur bavarois, qui s'attache encore à diffuser ces modèles très affûtés avec la possibilité d'une boîte mécanique. Mais cela pourrait ne plus durer si l'on en croit un membre du conseil d'administration de BMW, Frank Weber, qui en a fait la confidence à nos confrères italiens de Quattroruote. Celui-ci a déclaré sans l'ombre d'une nuance que « c'était fini » alors que BMW se rangeait encore, comme Porsche, parmi les derniers ardents défenseurs de la boîte mécanique.

La newsletter automobile

Tous les vendredis à 11h

Recevez le meilleur de l'actualité automobile : essais, événements, stratégie constructeurs, sécurité...

Votre adresse email n'est pas valide

Veuillez renseigner votre adresse email

Merci !
Votre inscription a bien été prise en compte avec l'adresse email :

Pour découvrir toutes nos autres newsletters, rendez-vous ici : MonCompte

En vous inscrivant, vous acceptez les conditions générales d’utilisations et notre politique de confidentialité.

La boîte à commande manuelle a déjà été chahutée par son homologue robotisée, qui peut compter jusqu'à 9 rapports.
 ©  BMW
La boîte à commande manuelle a déjà été chahutée par son homologue robotisée, qui peut compter jusqu'à 9 rapports. © BMW

Disponible sur les gammes M2, M3, M4 et encore sur la toute dernière Z4 M 40i de 340 ch, cette transmission est notamment très prisée au royaume de la boîte automatique, c'est-à-dire les États-Unis. C'est une façon d'assumer sa différence avec un modèle ultra-sportif, mais, même outre-Atlantique, elle ne représente plus que 20 % des commandes de M3 et M4. Seule la M2 reste assez radicale avec 50 % du choix des acheteurs experts, qui feront leur deuil du « talon-pointe ».

La tendance s'est accélérée avec l'introduction de boîtes robotisées, qui comptent 7, 8, voire, chez certains, 9 rapports. Autant dire que pour s'y retrouver dans une grille de vitesses sans faire une salade de pignons, c'est mission impossible avec une commande manuelle. La boîte robotisée offre en plus la possibilité de monter ou descendre les rapports en plein virage, du bout des doigts en actionnant des palettes au volant.

La réglementation française évolue

En fait, après ses rivaux directs que sont Mercedes et Audi, qui ont déjà abandonné la boîte mécanique, BMW se convertit progressivement à l'électrification et peut, dès lors, se passer aisément de cette boîte à l'ancienne. Elle sera toutefois proposée encore jusqu'à la fin de la décennie, mais sans doute à dose homéopathique.

La prochaine M5 en est l'illustration, puisque l'hybridation la fera passer nécessairement à l'automatisme. Et alors que, il y a dix ans seulement, les conducteurs européens ne voulaient pas entendre parler d'automatisme, les modèles électrifiés les ont convertis progressivement au même titre que la croissance des embouteillages et la conduite devenue en beaucoup de lieux totalement insipide.

La généralisation de l'électrification a de quoi réconforter les candidats au permis de conduire « boîte automatique » qui ont choisi ce mode restrictif, craignant d'avoir à pédaler avec l'embrayage. Plus de problème de démarrage en côte ou de calage inopiné, l'automatisme fait en effet le reste. D'ailleurs, la réglementation française est revenue sur ce permis spécifique puisque l'arrêté du 15 février, paru au Journal officiel le 18 suivant, permet au titulaire du permis « boîte automatique » de passer après coup, et avec une petite formation complémentaire, son équivalent en boîte manuelle. Cette mesure, entrée en vigueur au 1er mars, accompagne la formation au permis abaissé à 17 ans, sans restriction de circulation depuis le 1er janvier, et au permis dématérialisé, entré en service le 14 février.

Ce service est réservé aux abonnés. S’identifier
Vous ne pouvez plus réagir aux articles suite à la soumission de contributions ne répondant pas à la charte de modération du Point.

0 / 2000

Voir les conditions d'utilisation
Lire la charte de modération

Commentaires (7)

  • labretagnedebout

    Honnêtement j’ai des boîtes robotisées depuis un moment. Je n’en suis qu’à 8 vitesses mais pouvoir laisser la boîte gérer ou prendre la main (palettes ou levier), avec des modes de confort à très sportif, permet de faire ce qu’on veut et de continuer à s’amuser… ou de rester sage !

  • Vinclab27

    La preuve par la formule 1 ! Une boite auto reagit beaucoup plus vite qu’une boite mecanique.

  • gilou38

    Il y a bien longtemps que les BVA remplacent les BVM dans toutes les disciplines sportives de l’automobile !
    en formule 1, en WRC, en WEC, en formule Dakar etc. Etc.
    Les Hamilton, Prost, Loeb, Shumacher, Vertstapen, etc. Ne sont-ils pas des sportifs ?
    Une auto equipée d’une BVA est tellement plus performante qu’une auto avec BVM qu’il n’y a AUCUN intérêt d’être nostalgique