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Si Ferrari n'a jamais quitté la Formule 1, la présence de la marque au cheval cabré a en revanche connu de longues éclipses dans d'autres disciplines telles que les compétitions réservées aux modèles de Grand Tourisme. C'est pour y préparer son retour à l'occasion de la création de la nouvelle réglementation dite « Groupe B » qu'Enzo Ferrari prit en 1983 la décision de développer un modèle spécifiquement dans cette optique. Baptisée 288 GTO pour Gran Turismo Omologato en référence à cet emploi et en hommage à la mythique 250 GTO de 1962, cette berlinette fut présentée au public lors du Salon de Genève 1984 comme une version à très hautes performances du coupé 308 de la marque.
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V8 biturbo
Conçue par l'ingénieur Nicola Materazzi qui avait notamment travaillé préalablement au département moteur de l'équipe de F1, la 288 GTO se distinguait en effet par son V8 de 2,855 l de cylindrée suralimenté par deux turbocompresseurs ce qui lui permettait de développer la puissance pour l'époque stratosphérique de 400 ch. Une particularité qui imposa une disposition longitudinale de la mécanique, et donc un net allongement de l'empattement et de la carrosserie de la voiture. Ajoutez-y la nécessité d'utiliser des pneumatiques plus larges pour maîtriser une telle puissance et il s'avéra nécessaire de complètement redessiner la carrosserie de la 308.
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Proportions parfaites
Cette mission fut confiée à Leonardo Fioravanti officiant alors chez Pininfarina, et le résultat s'imposa comme l'une des plus belles réussites esthétiques des années 1980 dans le domaine automobile. En effet, celle qui aurait pu n'être qu'une version outrageusement bodybuildée de la 308 dont elle dérivait se révéla au contraire comme la plus élégante des supercar de son temps, un coupé à moteur central arrière parfaitement proportionné. Las, la fin du groupe B provoquée par de graves accidents en course mit un terme aux ambitions sportives de Ferrari pour la 288 GTO, dont une version dite « Evoluzione » de 650 ch avait pourtant été déclinée spécifiquement pour la piste. Finalement, seuls 272 exemplaires de la 288 GTO furent produits – et aujourd'hui très recherchés par les collectionneurs – pour des clients triés sur le volet. Mais l'héritage de ce modèle reste majeur dans l'histoire de Ferrari, ne serait-ce que parce que c'est à partir de la 288 GTO que fut développée la F40, un autre modèle mythique de la marque au cheval cabré, mais c'est une autre histoire.
@le Teckel a poils durs 05-03-2024 • 10h06
Le début de votre commentaire n'apparait pas sur mon PC, mais je pense que vous y parlez du Groupe B.
Si tel est le cas vous avez raison, cela ne concernait que le rallye, et donc nullement les Ferrari.
Il faut être singulièrement iconoclaste pour vanter les qualités de voitures thermiques sportives de surcroît, c’est une honte. Vous y pensez dès fois au réchauffement de la planète ? Sacrilège, koufar, transgression des interdits, provocation politique. La seule voiture respectable aujourd’hui est la Twizy. Le reste est réservé aux fossoyeurs de la biodiversité, au climato fosse septiques, et autres barbaresques.
Avec la 288 GTO puis la F40, Ferrari a probablement mis sur la route les deux derniers chef d’oeuvre de l’histoire automobile en terme d’harmonie et de proportions. Après, tout fut en général moins réussi…