La nouvelle Bugatti réaffirme l’essence même de la mécanique

Après le monumental W16 à 4 turbos des Veyron et Chiron, le voile se lève un peu sur la future supercar de Molsheim et son affriolant V16 atmosphérique.

Par

Rimac produit déjà ses supercars comme cette Nevera mais elles sont toutes électriques. Elles inspireront sans doute la future Bugatti, avec l'aval de Porshce, qui étrennera un sensationnel V16 atmospherique capable tourner à 9 000 trs/min.
Rimac produit déjà ses supercars comme cette Nevera mais elles sont toutes électriques. Elles inspireront sans doute la future Bugatti, avec l'aval de Porshce, qui étrennera un sensationnel V16 atmospherique capable tourner à 9 000 trs/min. © Rimac

Temps de lecture : 2 min

Lecture audio réservée aux abonnés

C'est plus qu'un changement de trajectoire, c'est un changement d'ère. À la relance de la marque impulsée sous l'égide de Ferdinand Piëch, à une époque où rien n'était impossible au groupe Volkswagen, va succéder l'époque plus confidentielle de Rimac. Mais pas pour longtemps. Largement méconnu du grand public, ce constructeur croate s'est illustré dans l'électrification particulièrement aboutie des véhicules, au point que Porsche lui-même figure au capital du constructeur.

La newsletter automobile

Tous les vendredis à 11h

Recevez le meilleur de l'actualité automobile : essais, événements, stratégie constructeurs, sécurité...

Votre adresse email n'est pas valide

Veuillez renseigner votre adresse email

Merci !
Votre inscription a bien été prise en compte avec l'adresse email :

Pour découvrir toutes nos autres newsletters, rendez-vous ici : MonCompte

En vous inscrivant, vous acceptez les conditions générales d’utilisations et notre politique de confidentialité.

Celui-ci porte le nom de Mate Rimac, un entrepreneur visionnaire qui a impressionné bon nombre d'ingénieurs de premier niveau. Il est si pertinent que le bureau d'études qu'il a créé pour ses propres voitures élabore aussi, en toute discrétion, les hybrides et électriques pour le compte de grandes marques. Celles-ci ne s'en vantent pas, mais plastronnent comme si ces innovations étaient les leurs.

À LIRE AUSSI Comment Bugatti va inventer son avenir électrique avec Rimac

La rumeur courait depuis quelques jours sur le cœur même de ce que sera la descendante des Bugatti de l'ère Volkswagen. Si la voiture n'est pas encore révélée, sa silhouette tout juste entrevue sous une bâche a été dévoilée par Mate Rimac sur son compte Instagram, tout comme l'architecture de son moteur exceptionnel.

Pas de malus mais 1 800 chevaux

Celui-ci a été en grande partie élaboré par les spécialistes anglais de Cosworth, célèbres pour leurs 176 victoires avec Ford en Formule 1, au temps où celle-ci était atmosphérique. C'est, selon nos confrères d'Auto Motor Und Sport, ce principe qu'ont retenu les ingénieurs, renouant avec la noblesse à l'état pur de la mécanique de race. Douze n'étant pas suffisant bien qu'ils aient créé un tel moteur pour l'Aston Martin Valkyrie, ce sont bien seize cylindres, cette fois disposés en V et sans les quatre turbos des Bugatti jusqu'à aujourd'hui, qui hisseront la cylindrée à 8,3 l.

Mais là où le W16 se limitait à 7 000 tours/minute, le nouveau V16 s'envole à 9 000 tours pour fournir plus de 1 000 chevaux. Dans la plus grande tradition de la Formule 1. Mais Rimac n'a pas oublié la sévérisation des normes et son expertise hybride lui a fait greffer deux moteurs électriques à l'avant et un troisième dans la boîte pour atteindre 1 800 chevaux.

Ils ne seront disponibles que ponctuellement, durant le temps où la batterie de 24,8 kWh sera en mesure de les alimenter. Plus stratégique pour pouvoir accéder aux centres-villes, le journal allemand avance une autonomie en tout électrique de 60 km. La voiture échapperait de cette façon au malus écologique. Étonnant pour une voiture capable d'une accélération de 0 à… 400 km/h en 25 secondes « sur le papier » qu'il faudra oser vérifier.

Sur les précédentes éditions des Bugatti, c'était possible, mais il fallait une clé spéciale pour déverrouiller une configuration à très haute vitesse que bien peu d'endroits dans le monde permettent de soutenir plus de quelques dizaines de secondes. Mais savoir qu'elle peut le faire constitue une satisfaction pour bien des amateurs. La révélation de la voiture complète est annoncée pour le mois de juin.

À ne pas manquer

Ce service est réservé aux abonnés. S’identifier
Vous ne pouvez plus réagir aux articles suite à la soumission de contributions ne répondant pas à la charte de modération du Point.

0 / 2000

Voir les conditions d'utilisation
Lire la charte de modération

Commentaires (6)

  • lezongars

    Tant que Bugatti ne fera pas de competition toutes ces bagnoles n'ont aucun intérêt. Au moins Porsche Ferrari Aston-Martin etc. En font. Ettore n'aimerait pas. Les vraies Bugatti sont à Mulhouse, au musée

  • Saint cat

    SI j'avais des sous à mettre dans une voiture rapide, ce serait pour faire de la compétition... Rouler avec ce petit bijou de mécanique sur les routes françaises c'est vraiment " margaritas ante porcos"... Ou alors pour les vieux beaux voulant séduire des jeunettes.

  • Ben850

    …qui demandera à quoi ça sert…n’est pas encore levé !
    Moi, j’aime bien.