Temps de lecture : 3 min
-
Ajouter à mes favoris
L'article a été ajouté à vos favoris
- Google News
Lecture audio réservée aux abonnés
On peut penser qu'à l'intérieur d'un groupe, les échanges de bons procédés doivent profiter à la communauté. Chez Volkswagen, où la banque d'organes sert à une profusion de marques, on a pris l'habitude d'identifier des bases venues de Wolfsburg et rhabillées ailleurs. Cette fois, on a la puce à l'oreille qu'il en va autrement. La relance de la Passat s'effectue en effet non plus en berline mais seulement en break. La raison en est assez rapidement avouée à demi-mot, l'ensemble de la voiture est bien le résultat d'un cousinage rapproché avec la Skoda Superb.
C'est tellement le cas que la nouvelle Passat est assemblée non plus en Allemagne mais bien dans l'usine de Bratislava. La base est bien connue avec un châssis polymorphe MQB EVO dans la version la plus grande. Cela donne un break aux généreuses proportions puisque, à 4,91 m de long, il dépasse son aîné de 14 cm pour cette 9e génération. L'empattement augmente également de 4 cm, tout cela au profit de l'habitabilité impressionnante et de la taille du coffre encore augmentée de 40 litres.
À bord, cela procure une sensation de confort qui sera rapidement confirmée sur la route. La présentation est désormais plus soignée avec, en finition Élégance, la possibilité d'avoir une sellerie claire sous un vaste toit vitré. La console à instruments très joliment dessinée rappelle la demi-sœur et principale concurrente, le nouveau Tiguan déjà essayé ici.
SUV ou break, on a ainsi le choix d'une architecture et d'une façon radicalement différente de rouler. Le vaste écran central optionnel de 15 pouces jure un peu dans un environnement de berline mais la version standard à 12,9 pouces devrait convenir parfaitement. La position de conduite redescend à un niveau normal, serait-on tenté de dire, avec une hauteur abaissée offrant de meilleures sensations de conduite.
Voyageuse au long cours
Alors qu'elle utilise la même base que le Tiguan, la Passat est plus naturelle et communicative avec une direction particulièrement agréable et un amortissement faisant fort bien la part des choses entre confort et efficacité. Il est vrai que nous disposions de l'option DCC (980 à 1 210 €) qui introduit les amortisseurs bivalves très efficaces. Celle-ci ajuste en une fraction de seconde la compression et la détente de chaque amortisseur et cela séparément. Oubliez la notion de besogneuse même si la Passat est capable d'emmener près de 2 m³ banquette rabattue, elle joue les limousines, profitant de la filtration d'un châssis XL.
La gamme accueillera naturellement des versions hybrides rechargeables de 204 et 272 chevaux pour atteindre l'autonomie utile de 100 km en tout électrique et échapper ainsi au malus. À ce stade, l'ouverture des commandes passe, et c'est une surprise, par les diesels TDI 150 et 122 chevaux. Nous avons essayé la première qui, avec le secours de la boîte robotisée DSG, enveloppe de douceur la rugosité apparente du diesel. Mais avec lui on est paré pour les voyages au long cours sans avoir à s'arrêter longuement en chemin pour refaire les niveaux.
Comparé à la version hybride essence de 272 chevaux évidemment plus dynamique et disposant de bonnes relances électriques, le résultat est néanmoins à la hauteur de la promesse. Il est juste dommage que le législateur s'en soit pris à ce type de motorisation méritante, parfaitement calée sur les attentes des professionnels de la route. Il leur faudra néanmoins un solide budget pour décrocher la qualité tchèque de cette allemande qui rappelle que la tradition a du bon. Selon la finition, les tarifs s'étalent de 50 490 € à 57 290 € pour le 150 TDI avec des malus se situant entre 780 € et 1 270 €. Mais gratifié d'une vignette Crit'Air 2, ce diesel a encore accès pour un certain temps à la plupart des centres-villes sous ZFE.
Les plus
- Habitabilité et coffre
- Confort de suspension DCC
- Voyageuse au long cours
Les moins
- Sonorité encore présente du diesel
- Prix assez élevés
- 5e place sacrifiée
En comparaison, Skoda fait bien mieux. L’élève a dépassé le maître. VW ne propose plus que du « réchauffé. »
À ces prix là, 57000 euros pour le 150 tdi, soit le double que j'ai payé en 2012 pour le même model, non merci. Je garde le mien.