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C'est le chiffre qui inquiète les constructeurs automobiles, confrontés à la transition à marche forcée entre moteur thermique et moteur électrique. Selon une étude de l'Avere, qui a interrogé un échantillon de 1 033 personnes utilisant une voiture électrique, 48 % d'entre elles reviendraient sur leur choix si le bonus devait être abandonné. Plus étonnant encore, il en est même 19 % qui, renouant avec le thermique, choisiraient le diesel et 29 % l'essence. Dans l'esprit des Français, le diesel n'est décidément pas mort.
Pour soutenir l'attractivité de l'électrique, le bonus n'est pas neutre dans la balance budgétaire des ménages, mais l'érosion de son montant est constante et s'achemine inévitablement vers sa suppression. Une nécessité pour les caisses vides de l'État qui s'est montré exagérément généreux, offrant à l'origine un bonus de 7 000 euros avant d'être diminué à 6 000 euros en 2022 et 5 000 euros jusqu'à février dernier. Actuellement fixé à 4 000 euros, il reste suffisamment conséquent pour rivaliser encore avec les tarifs d'une voiture thermique, d'autant plus que les constructeurs eux-mêmes ont mis la main à la poche pour compenser.
En effet, l'étude ne prend pas en compte les efforts budgétaires que les constructeurs consentent par nécessité de soutenir les ventes devenues hésitantes. Une autre étude évalue à 5 300 euros la moyenne des pertes des constructeurs sur la vente d'un véhicule électrique. Cela démontre à quel point les prix des voitures électriques sont faux et introduisent une véritable discrimination à l'encontre des modèles thermiques. La crise budgétaire vécue par l'État français, en difficultés pour financer le bonus, risque bien d'accélérer le processus. Déjà, les entreprises, jusque-là aidées pour leurs flottes, ne le sont plus désormais. Pour quel résultat ? La relance immédiate des hybrides et des diesels.
Quand un commerçant casse le prix d'un produit c'est parce qu'il est trop cher ou pas bon. Pareil pour les primes : le produit n'est pas compétitif. Revoir la copie rapidement et réfléchir. Ce qui aurait dû être fait avant.
On pourrait me donner gratuitement un véhicule électrique que je n'en voudrais pas. Les batteries ont une densité énergétique 25 ou 30 inférieure au carburant. C'est de la physique, point. Pour l'instant malgré quelques annonces aucun progrès tangible dans ce domaine. Et je ne parle pas du bilan écologique sur le cycle de vie, la durée de charge, de vie de la batterie, la fiabilité. Ça ne marche pas et ne marchera pas sauf révolution technologique. Vous verrez qu'ils repousseront la fin des véhicules thermiques en 2035, ou alors c'est eux qui se feront dégager...
Si la subvention de l’état est nécessaire, c’est bien parce que ces véhicules sont une absurdité économique.