Colère des agriculteurs : la FNSEA et JA annoncent « un siège » de Paris à partir de lundi

Des agriculteurs de plusieurs départements seront mobilisés dès lundi, 14 heures, pour occuper « tous les axes lourds menant à la capitale ».

L.L pour Le Point

Temps de lecture : 3 min

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Un siège de la capitale « pour une durée indéterminée ». C'est ce qu'ont annoncé, dans un communiqué commun publié samedi en début de soirée, la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs (JA) du Grand Bassin parisien. Ils ont affiché leur volonté d'organiser ce siège à partir de lundi à 14 heures.

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« Dès lundi 29 janvier à 14 heures, les agriculteurs des départements : l'Aisne, l'Aube, l'Eure, l'Eure-et-Loir, l'Île-de-France, la Marne, le Nord, l'Oise, le Pas-de-Calais, la Seine-et-Marne, la Seine-Maritime et la Somme, membres du réseau FNSEA et Jeunes Agriculteurs du Grand Bassin parisien entament un siège de la capitale pour une durée indéterminée. Tous les axes lourds menant à la capitale seront occupés par les agriculteurs », écrivent-ils dans ce communiqué.

De son côté, le Premier ministre Gabriel Attal se rendra dimanche matin dans une exploitation bovine en Indre-et-Loire, deux jours après l'annonce de la mise en place de « dix mesures immédiates » par décret, précisées dans les « trois prochaines semaines », afin d'apaiser la colère des agriculteurs.

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« Les réponses ne sont pas à la hauteur »

Déjà, samedi 27 janvier, Maxime Buizard, administrateur national des JA, annonçait sur BFMTV vouloir « organiser le blocus de Paris et de la petite couronne parisienne » dans la nuit de dimanche à lundi. « Nous changeons de méthode, car les réponses ne sont pas à la hauteur. Les mesures annoncées vont dans le bon sens, mais le compte n'y est pas », a expliqué l'agriculteur. « L'idée est qu'il n'y ait aucun camion qui puisse desservir la capitale, faire en sorte qu'aucun produit ne rentre dans Paris, pour faire comprendre aux Parisiens qu'ils ont besoin des agriculteurs pour vivre », a poursuivi Maxime Buizard.

Ce blocage « sera appelé à durer, au moins sur cinq jours », a précisé le syndicaliste, qui conseille aux Parisiens de « faire du télétravail ». La Confédération paysanne a dit pour sa part vouloir « continuer la mobilisation » pour obtenir « des mesures structurelles », indique l'AFP.

Levée des blocages dans le Sud

De son côté, Jérôme Bayle, figure du mouvement des agriculteurs, a annoncé que le blocage sur l'autoroute A64, dans le Sud-Ouest, serait levé ce samedi midi. « Nos trois revendications, nous, on les a eues », s'est satisfait Jérôme Bayle. Le mouvement des agriculteurs demandait des mesures sur le gazole non routier (GNR), l'irrigation et la maladie hémorragique épizootique (MHE).
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Certains transporteurs routiers autorisés à rouler ce week-end

Le blocage de dizaines d'axes autoroutiers par des agriculteurs en colère à travers toute la France a désorganisé le transport de marchandises cette semaine, jetant des milliers de camions sur les axes secondaires. Certains camions ont, eux, été arrêtés, voire vidés de leurs marchandises.

Un arrêté publié ce samedi au Journal officiel autorise donc, à titre exceptionnel, certains véhicules de transports routiers à rouler ce week-end. Les interdictions de circulation normalement prévues pour les véhicules de transport de marchandises de plus de 7,5 tonnes sont levées du samedi 27 janvier 2024, 10 heures, au lundi 29 janvier 2024, 10 heures.

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Commentaires (112)

  • Papyboss

    Tout est dit et bien dit. Je pense aussi que le même scénario va se rejouer. J’encourage les agriculteurs a ne pas lâcher le morceau. Et pourquoi ne bloquerait-il pas Paris et sa cohorte de socialo bobo ignares en tout mais qui veulent imposer leurs ideologies totalement fausse d’une part mais si loin des Français qui triment pour a peine gagner leur vie.

  • Watys

    Cela ne sert à rien de bloquer Paris ou les grandes villes et d'enquiquiner leurs habitants.
    Car toutes les décisions sont prises à un seul endroit : l'Elysée.

  • CAIUS06

    Le «en même temps » vit ses dernières heures et la route vers 2027 ne sera qu’une glissade ininterrompue. La loi sur l’immigration a illustré sans ambiguïté cette politique du double discours. On prépare une loi mièvre. Face aux oppositions on fait des concessions -tout en bloquant la parution d’un rapport déterminant sur le sujet-, on fait voter la loi avec les concessions y compris par ses troupes (en leur promettant de faire annuler les modifications) et le lendemain du vote on demande au CC de supprimer tout ce que l’on a concédé. Le mm scénario va être joué pour l’agriculture : on promet des « mesures concrètes », on va même faire voter une loi avec ces mesures plus d’autres concessions pour faire plaisir aux LR, le tout avant les élections européennes, puis le calme revenu, comme on a laissé en place les khmers verts de l’OFB et les hauts fonctionnaires idéologisés des administrations pour «  fliquer » les paysans, et que notre représentant macronien à Bruxelles P Canfin continuera à imposer son hyper réglementation écolo nihiliste anti traitement, anti OGM, décliniste et son Green deal mortifère, on déclarera que «le conseil constitutionnel bruxellois » a annulé toutes les promesses sur l’on avait faites pour diminuer les réglementations, et que les oukases bruxellois ( sur l’on a approuvé à Bruxelles) s’imposent et que l’on charge nos administrations de les faire respecter par ces agriculteurs «qui détruisent l’environnement ». Les votes aux européennes et en 2027 risquent de stopper brutalement la glissade du «  en même temps ».