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Ce dimanche 4 février, quelque 1,3 million d'électeurs parisiens sont appelés aux urnes pour se prononcer sur la création d'un tarif de stationnement spécifique pour les SUV (pour Sports Utility Vehicle ; véhicule utilitaire sport, en français).
Une question qui se pose au vu de l'explosion des ventes de ces véhicules : elles ont été multipliées par sept en seulement dix ans. Aujourd'hui, 40 % des acquisitions de voitures neuves sont des SUV. Un engouement qui laisse place à de nombreuses préoccupations. « Plus c'est gros, plus ça pollue », justifiait Anne Hidalgo, maire PS, début décembre. Cette dernière mettait également en avant la question de la sécurité routière, les accidents impliquant les SUV étant « deux fois plus mortels pour les piétons qu'avec une voiture standard », avançait la Mairie.
Le dernier argument avancé est celui du « meilleur partage de l'espace public », les grosses voitures étant pointées du doigt comme prenant plus de place sur la chaussée.
Sur quoi se prononcent les Parisiens ?
La question posée est relativement simple : « Pour ou contre la création d'un tarif spécifique pour le stationnement des voitures individuelles lourdes, encombrantes, polluantes ? »
Si le « pour » l'emporte, le conducteur d'un véhicule thermique ou hybride rechargeable dépassant 1,6 tonne, ou 2 tonnes pour un véhicule électrique, devra payer 18 euros l'heure de stationnement pour les arrondissements 1 à 11 et 12 euros pour les arrondissements extérieurs, soit le triple du tarif de base.
Le tarif resterait inchangé pour les conducteurs de voitures moins lourdes : 6 euros l'heure pour les arrondissements centraux et 4 euros dans le reste de la capitale.
Qui peut voter ?
Pour pouvoir déposer un bulletin dans l'urne, il faut être inscrit sur les listes électorales de Paris. En revanche, il sera obligatoire de se déplacer, les procurations étant interdites.
Au total, 222 bureaux de vote sont ouverts, ce dimanche dans les 20 arrondissements que compte la capitale.
Cette consultation adopte la même forme que celle mise en place concernant les trottinettes, en avril 2023. Mais la participation avait été de 7,46 % seulement. Sur les 1 382 322 Parisiens inscrits sur les listes électorales, seuls 103 084 avaient fait le déplacement.
Quelles seraient les dérogations ?
Si le « pour » venait à l'emporter, seuls les visiteurs verront le prix de leurs tickets de stationnement augmenter. Car les 95 000 Parisiens détenteurs d'un abonnement de stationnement à tarif préférentiel « résident » ne seront pas impactés par la hausse, dans le cas où ils garent leur véhicule dans un secteur proche de leur domicile. Ailleurs, ils devront s'acquitter du nouveau tarif.
« Les professionnels sédentaires stationnés dans leur zone de stationnement autorisée, les chauffeurs de taxi dans les stations dédiées, les artisans et les professionnels de santé » ne seront également pas concernés, explique la Mairie.
Les personnes handicapées qui possèdent un justificatif seront aussi exemptées.
Qu'en disent les associations ?
« Plus ou moins de SUV, la question est terriblement amateur », car le sigle est une « appellation marketing » qui « ne veut rien dire », réagit Yves Carra, porte-parole du Mobilité Club France auprès de l'Agence France-Presse. Selon lui, « les SUV compacts n'entreront pas dans la taxation », contrairement aux berlines familiales et aux breaks.
Quant à l'accusation de pollution, « un SUV moderne neuf » ne « pollue pas plus, voire moins, qu'un petit véhicule diesel d'avant 2011 », souligne l'association 40 Millions d'automobilistes.
Existe-t-il des précédents ?
Si Paris peut être la première ville française à mettre en place un tarif différent pour les véhicules lourds, elle n'est pas la seule à avoir eu l'idée. La municipalité écologiste de Lyon a annoncé, mardi 30 janvier, instaurer une nouvelle tarification progressive afin « d'encourager l'usage de véhicules plus sobres et moins polluants », explique-t-elle.
En revanche, les Lyonnais ne sont pas invités à voter sur le sujet, la municipalité a indiqué qu'elle présentera cette mesure lors du conseil municipal de mars avant une mise en place dès le mois de juin.
On a le résultat : 5% de participation. NUL.
Quelle est la fiabilité du vote ? Y a t'il des recours contre les fraudes ? En tous cas il y a violation du principe de l'égalité des citoyens.
J'ai voté contre pour dire à HIDALGO tout mon rejet de sa Politique.
5% de votants, ça s'appelle un camouflet ! Et c'était prévisible en regardant le nombre de signatures sur les listes de votants.