Drogues et alcool au volant : l’Assemblée vote la création d’un « homicide routier »

Les députés ont voté mercredi à l’unanimité la création d’un nouveau délit routier qui vient notamment remplacer l’homicide involontaire en cas de circonstances aggravantes.

Par Nicolas Barreiro pour Le Point

Cette qualification s'appliquerait dans certaines circonstances. 
Cette qualification s'appliquerait dans certaines circonstances.  © FRED SCHEIBER/SIPA / SIPA / FRED SCHEIBER/SIPA

Temps de lecture : 1 min

Lecture audio réservée aux abonnés

Véritable arme contre la consommation d'alcool et de stupéfiants au volant ou simple effet d'annonce ? L'Assemblée nationale a voté en première lecture ce mercredi 31 janvier la création d'un « homicide routier ». La proposition de loi transpartisane a été votée à l'unanimité – 160 votes pour, 0 contre et 24 abstentions – par les députés. Elle doit désormais être présentée au Sénat.

Le point du soir

Tous les soirs à partir de 18h

Recevez l’information analysée et décryptée par la rédaction du Point.

Votre adresse email n'est pas valide

Veuillez renseigner votre adresse email

Merci !
Votre inscription a bien été prise en compte avec l'adresse email :

Pour découvrir toutes nos autres newsletters, rendez-vous ici : MonCompte

En vous inscrivant, vous acceptez les conditions générales d’utilisations et notre politique de confidentialité.

À ce jour, le Code pénal ne différencie que l'homicide volontaire, qui implique l'intention de tuer, et l'homicide involontaire, pour lequel l'intention de l'auteur n'existe pas, la faute découlant d'une mise en danger de la vie d'autrui, voire d'une imprudence ou d'une négligence.À LIRE AUSSI Chauffards : on ne dira bientôt plus homicide « involontaire » En cas d'adoption définitive, cette proposition permettrait notamment la « systématisation de la suspension administrative du permis de conduire suite à la constatation de l'infraction de conduite après usage de stupéfiants ou sous l'influence de l'alcool », ainsi que l'« aggravation des peines encourues et [le] renforcement des peines complémentaires pour la conduite après usage de stupéfiants ou sous l'emprise de l'alcool ».

Cette proposition de la loi a été portée par le chef multiétoilé Yannick Alléno, dont le fils a été tué, en mai 2022, par un chauffard sous l'emprise de stupéfiants à bord d'un véhicule volé. Elle a aussi été fortement réclamée par les associations de victimes. De son côté, le gouvernement avait largement soutenu ce projet de loi depuis le début de l'année 2023 et l'accident mortel provoqué par le comédien Pierre Palmade

À ne pas manquer

Ce service est réservé aux abonnés. S’identifier
Vous ne pouvez plus réagir aux articles suite à la soumission de contributions ne répondant pas à la charte de modération du Point.

0 / 2000

Voir les conditions d'utilisation
Lire la charte de modération

Commentaires (6)

  • 1doigtdanslaprise

    Totalement d'accord avec @freedog. J'ajoute que l'arsenal répressif existe et qu'il suffit de l'appliquer, ce qui est rarement le cas. Mais on voit bien que c'est au stade de la dissuasion que se situe le propos des familles de victimes de ces tragiques accidents. Or, si une frange marginale peut être sensible à la nouvelle qualification d'homicide, il faut bien dire que les autres ne mesurent les conséquences qu'après le drame. Avant, c'est le principe du "ca ne me concerne pas". Et avec cette population, ce n'est pas en grossissant la punition qu'on fait mieux entendre raison

  • llouis

    Je croyais que le gouvernement voulait simplifier notre droit. J'ai l'impression qu'il fait l'inverse. Comme cela a déjà été dit l'homicide est involontaire c'est à dire sans volonté de tuer mais il y a des circonstances aggravantes (l'alcool dans le cas presenté). Comme souvent, on légifère là où il suffirait d'appliquer les lois existantes.

  • fredo09

    Je pense que c'est n'importe quoi. Homicide involontaire, éventuellement avec circonstances aggravantes, cela suffit largement. Sinon, la famille de celui qui sera tué dans un accident de chasse par un chasseur alcoolisé dira''je veux qu'on reconnaisse le délit d'homicide de chasse''. Puis un moniteur de colonies de vacances ayant pris de la drogue causera la mort d'un petit, alors il faudra créer le délit d'homicide de colonies de vacances, bref, on ne s'en sort pas. Je comprend la douleur de ceux qui perdent un proche dans de telles circonstances, mais la différence fondamentale est la volonté de tuer, ou pas. Ensuite, encore une fois, il suffit d'applique la loi existante, mais avec sévérité et rigueur. Le reste n'est que wokisme.